Par Gratis Makabi
Le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a ouvert à l’hôtel de ville les travaux de la vingt-deuxième assemblée générale de la Commission spéciale de coopération (Cospéco) entre Brazzaville et Kinshasa qui vont plancher sur les dossiers parmi lesquels celui de l’inscription de la Rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Dieudonné Bantsimba également vice-président de la Cospéco a fait savoir au cours de cette cérémonie que les experts des deux parties vont travailler sur le projet de production du film documentaire sur la Rumba congolaise.
Ce projet a été pris en charge par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en vue de son financement.
La rumba congolaise est un genre musical du République du Congo et de la République Démocratique du Congo, issu de la rumba cubaine des années 1930 ayant une grande postérité à Kinshasa et à Brazzaville.
Les années phares de la rumba congolaise se situent entre les années 1940 et la fin des années 1950 (rumba traditionnelle), et entre le début des années 1960 et le début des années 1970 auxquelles la rumba a été fortement imprégnée de l'identité culturelle congolaise.
Les décennies qui suivent l'indépendance des deux pays, à partir de 1960, sont l'âge d'or de la rumba congolaise. On peut citer parmi ses représentants la formation TP OK Jazz, des musiciens tels que Luambo Makiadi Franco, Tabu Ley Rochereau, Grand Kalé, Papa Noël, Paul Kamba, Wendo Kalosoy, Jimmy Zakari, Antoine Moundanda et Michelino Mavatiku Visi.
La création du groupe Zaïko Langa Langa, le 24 décembre 1969 oriente le propos ailleurs avec le cavacha, un sebène rythmé joué à la guitare et à la batterie, inspiré d'un train en mouvement. Parmi les membres de ce groupe, on compte Pépé Félly Manuaku Waku, Papa Wemba, Jossart Nyoka Longo M'vula , Anto Evoloko,. Siméon Mavuela Somo, Mary-Joe pour ne citer qu'eux.
Koffi Olomide, JB Mpiana, Werrason, Roga Roga, Fally Ipupa et Ferré Gola ont à leur époque ramené la rumba congolaise au sommet de la musique africaine.