![Une quittance de perception de la taxe dite d’assainissement par la rébellion du M23-AFC dans la ville de Goma [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-05/IMG-20250513-WA0031.jpg?itok=CdTYIEga)
Par la Rédaction
La surtaxation imposée aux populations civiles dans les zones occupées par l’Armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est dénoncée comme une violation grave des droits humains et du droit international humanitaire. Cette pratique, souvent, est assimilée à de l’extorsion économique et vient aggraver les souffrances d’une population déjà fragilisée par des décennies de violences et de déplacements forcés.
"Ces surtaxations abusives ne sont pas seulement injustes ; elles constituent une exploitation économique illégale", alerte Patient Komayombi, activiste des droits humains. Selon lui, la survie des populations civiles ne devrait pas être conditionnée à des prélèvements arbitraires imposés en dehors de tout cadre légal.
Les habitants, qui peinent à accéder aux ressources de base, se voient contraints de verser des taxes non réglementées, pour exercer des activités économiques, traverser certains axes routiers ou même accéder à des marchés locaux. Une situation qui, selon Patient Komayombi, illustre l’échec de la protection des civils dans les zones sous contrôle des envahisseurs de la RDC.
Face à cette situation, l’activiste des droits humains appelle à une mobilisation urgente de la Communauté internationale et des institutions judiciaires congolaises, afin de documenter ces abus, poursuivre les responsables et rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées.
"La priorité doit être la restauration de la sécurité, la protection des droits des citoyens et la fin de cette spirale d’exploitation. Les populations locales ont droit à une vie digne, sans extorsion ni crainte", plaide-t-il.