Par Fadi Lendo
Le député français Aurélien Taché a déploré la position ambiguë du président Emmanuel Macron sur la situation sécuritaire préoccupante dans l'Est de la RDC. Le président français, a-t-il indiqué, n' a pas condamné clairement le Rwanda, préférant appeler chacun à prendre ses responsabilités , y compris le Rwanda.
"La conférence était par moment tendue et Félix Tshisekedi a notamment été applaudi par la presse locale après un tacle contre son homologue en lui demandant de le considérer comme de vrais partenaires et non pas toujours avec un regard paternaliste" dit -il.
Tournée ratée en Afrique, considère Catherine Cotonna
La ministre de l'Europe et des affaires étrangères , Catherine Cotonna, voit , en la récente tournée du président français Emmanuel Macron en Afrique, la création d'un partenariat sans arrogance ,ni complexe !
Catherine Cotonna a rappelé , en répondant, ce mardi 07 mars, à la question du député Aurélien Taché, que le 27 février , le président Macron avait fixé le cap d'une politique à l'égard du continent Africain qui représente, selon elle, d'immenses potentialités pour les décennies et les décennies qui viennent.
A en croire la ministre, le partenariat "sans arrogance " , d'une part, veut que la France n'impose ni solutions, sa vision du monde. Et le partenariat sans complexe, une proximité à entretenir , sans connivence ,ni ingérence et en ne soutenant aucun candidat.
Le député écologiste , Aurélien Taché a , par contre, de son côté, critiqué la dite tournée qu'il compare à " un mélange de Tintin au Congo et l'OSS 117 en Africain".
Le député a dénoncé un double standard en matière des droits humains et de démocratie en Afrique.
Parlant de la démocratie, Aurélien Taché a fustigé le fait qu'Emmanuel Macron ait visité son homologue gabonais Ali Bongo dont les deux élections présidentielles sont contestées.
" Au Congo Brazzaville , il s'affiche tout sourire avec Denis Sassou Nguesso , président militaire et responsable d'une guerre civile ayant entraîné le massacre des milliers d'opposants. Denis Sassou dirige le pays depuis près de 40 ans et des organisations congolaises de défenses des droits humains avaient notamment demandé à Emmanuel Macron de relayer leurs préoccupations. Si la teneur des échanges entre les deux hommes d'État n'ont pas filtré , le président français avait déclaré l'avoir rencontré parce qu'il ne faut humilier personne" a -t-il indiqué.
Le député est revenu sur le passage du président français en Angola où il n'a pas pipé mot sur le projet EACOP controversé de TotalEnergies avant de faire allusion à la dernière étape de ladite tourné en République Démocratique du Congo.