Genève : À la réunion annuelle de Global Alliance for National Human Right Institutions, la CNDH appelle à la fin de la tragédie dans l'Est de la RDC

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Paul Nsapu Mukulu, Président de la CNDH
Paul Nsapu Mukulu, Président de la CNDH

Par Serge Mavungu 

La CNDH -Commission nationale des Droits de l'Homme de la République démocratique du Congo- a pris part active à la réunion annuelle de GANHRI -Global Alliance for National Human Right Institutions-, tenue du 6 au 8 mai 2024, à Genève, en Suisse.

À la tête d'une forte délégation, le président de CNDH-RDC, Paul Nsapu, qui a assisté à cette importante rencontre internationale, a, dans sa restitution aux médias depuis l'Europe, révélé la demande de son institution à ses consoeurs INDH -Institutions nationales des droits de l'homme- de s'associer aux efforts de l'État congolais, afin de mettre un point final à la tragédie qui a trop duré dans l'Est du pays.

"Nous avons demandé, entre autres, que les INDH s'occupent également de cette question, de venir au secours de la RDC, à travers sa Commission nationale des Droits de l'homme, de contribuer et de s'associer aux efforts du gouvernement, pour mettre un point final à cette tragédie qui a beaucoup duré, depuis près de 30 ans", a indiqué Paul Nsapu. 

Et de marteler : "Nous avons aussi démontré que maintenant, il faudrait que la communauté internationale s'occupe de cette situation, de cette tragédie dans l'Est du pays". 

Il a, par la même occasion, souligné que plusieurs autres questions des droits de l'homme qui concernent les différents continents ont été abordées. 

"Nous avons parcouru quelques dossiers qui préoccupent la communauté internationale des droits de l'homme. En Afrique, il y a cette situation qui prévaut dans les Grands lacs, particulièrement dans l'Est de la RDC, qui a été débattue", a dit le président de la CNDH-RDC.

Ce qui justifie la présence qu'il a qualifié de très importante de son institution dans cette rencontre au niveau bilatéral comme au niveau multinationale.

"Pour la RDC, au-delà du travail classique qui a été mené en ce qui concerne les élections et autres questions d'actualité dans le pays, nous avons abordé aussi la question des bombardements des camps des déplacés internes à Goma et de ses environs. Nous avons éclairé la lanterne des responsables des INDH", a encore relevé le président de la CNDH-RDC.

Il a, d'ailleurs, à cette occasion, rappelé la visite de travail en RDC du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk. Il a visité certains sites des déplacés internes à Bunia, à Goma, chef-lieux respectivement des provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, avant d'échanger avec les autorités congolaises à Kinshasa.

L'occasion faisant bien son larron, la délégation de la CNDH-RDC est revenue sur les préoccupations qui ont été soulevées, notamment, par la communauté internationale sur la levée du moratoire sur l'exécution de la peine de mort en RDC. 

"Nous avons démontré que la CNDH-RDC avait pris acte de cette décision du gouvernement, auquel elle avait formulé des recommandations en termes de modification des codes pénaux civils et militaires, et au regard de l'analyse faite par le Comité des droits de l'homme au niveau international", a-t-il souligné.

"La CNDH-RDC a également recommandé de tenir compte des instruments qui existent, notamment, les pactes relatifs aux droits civils et politiques, ainsi que le deuxième pacte qui complète le premier et qui prend les dispositions en ce qui concerne l'application de la peine de mort.

À l'en croire, les responsables des INDH dans cette rencontre ont été attentifs aux préoccupations et aux questions abordées par la CNDH-RDC. 

"Ils attendent d'ailleurs les résultats du rapport de l'équipe d'enquête diligentée par la CNDH-RDC, dans les sites des déplacés internes, qui ont connu de bombardements de la part du Rwanda et des terroristes du M23.

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Vendredi 10 mai 2024 - 19:57