Texte
Le chef de l'État, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, dans une de ses adresses, a rappelé que la *RDC est détentrice de plus de 60% des minerais stratégiques qui vont faire l'économie de demain* . Poursuivant, ce dernier a posé une question rhétorique à laquelle il a lui-même répondu ; je cite :
" Mais si nous sommes distrait, vous savez ce qui va nous arriver ? "
À lui-même d'y répondre :
" On va nous faire la geurre comme en Iraq, comme en Afghanistan, etc. C'est ça qui risque de nous arriver si nous sommes distrait. Cela nécessite de la concentration et du sérieux... "
Par là, nous comprenons que :
" Pour mettre fin à la geurre de l'Est, il faut considérer plusieurs autres " fronts " en plus du " front militaire" et " diplomatique". Nous avons aussi le " front économique".
En effet, le front économique concerne, avant tout, l'amélioration du climat des affaires, le développement de l'entrepreneuriat et des investissements ainsi que l'intériorisation et l'application des principes du commerce international.
Tel que le chef de l'État l'a si bien dit, il y a une grande nécessité pour nous congolais de ne pas être *distrait* , d'être *concentré* et *sérieux* .
L'intériorisation et l'application des valeurs citées ci-haut va nous permettre d'éviter d'entretenir un ensemble de contrastes qui font de nous la risée du monde.
Réfléchissons un peu :
- Primo : Par exemple, comment expliquer que la SOKIMO et la SAKIMA, deux entreprises publiques d'extraction de minerais stratégiques recherchés à travers le monde, notamment l'or, le coltan et la cassitérite, soient en faillite depuis plus de deux décennies ?
- Secundo : comment expliquer que les chaînes d'approvisionnement en minerais soient mieux structurées dans les pays voisins qu'en RDC ?
Voici des contrastes qui doivent préoccuper , à la fois la classe politique que les intellectuels congolais dans le cadre du " *front économique* ".
Dans ce sens, le front économique aurait pour objectif principal de mettre en place des stratégies et surtout de poser des actions visant à ramener le centre commercial des minerais de la RDC qui se trouve actuellement à Kigali et Kampala depuis plus de deux décennies. Car il faut que nous, congolais, puissions réussir à négocier directement avec les investisseurs étrangers et les acheteurs internationaux intéressés par nos minerais.
Pour y arriver, cela va nécessiter de la part des congolais, une détermination sans précédent et un effort soutenu pendant plusieurs années.
Patrick T. ONOYA
Lobbyiste et Stratège en investissement