Révision de la Constitution : Le LGD Nord-Kivu s'oppose fermement à la déclaration de Félix Tshisekedi

Catégorie
Image
Bruno Mwitoere, président fédéral du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), au Nord-Kivu [photo d'illustration]
Bruno Mwitoere, président fédéral du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), au Nord-Kivu [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

Bruno Mwitoere, président fédéral du parti politique LGD -Leadership et Gouvernance pour le Développement- dans le Nord Kivu, a réagi aux récentes déclarations du Président de la République, Félix Tshisekedi, concernant une potentielle révision de la Constitution. Lors d'un entretien accordé à Opinion-info.cd, Bruno Mwitoere a qualifié les propos du Chef de l'État de "discours divisionniste", soulignant une aggravation du climat politique déjà fragilisé par la guerre à l'Est.

Bruno Mwitoere estime que le Président de la République ne pouvait pas s'attaquer ouvertement contre la Constitution sur laquelle il a lui-même prêté serment à deux reprises, en la qualifiant de "Constitution des étrangers". Une formulation que Bruno Mwitoere perçoit comme une insulte non seulement à l'œuvre des rédacteurs de la Constitution, mais aussi à l'ensemble du peuple congolais qui a largement participé à son adoption.

Pour le président du LGD Nord-Kivu, la déclaration du Président de la République Félix Tshisekedi témoigne d'un échec, qui pourrait être interprété comme une tentative de détournement de l'attention du public et de la classe politique des véritables problèmes que la Nation traverse actuellement. Il craint que cela n'ouvre la porte à des manœuvres politiques dangereuses visant à saper les acquis démocratiques du pays, le tout dans une période où la RDC est confrontée à des défis majeurs, en termes de sécurité et de développement.

Au-delà de la critique de la Constitution, Bruno Mwitoere a élargi son commentaire à l'ensemble des priorités que le Président devrait aborder. Il a fait référence à la nécessité pressante de restaurer l'intégrité territoriale du pays, un enjeu particulièrement crucial face aux conflits armés, qui gangrènent certaines régions du pays, notamment au Nord-Kivu. 

Il a aussi évoqué des questions essentielles, telles que l'éducation, l'économie, et la sécurité, qu'il estime comme des domaines nécessitant en priorité l'attention du Président. Pour lui, la capacité du Gouvernement à fournir des solutions tangibles aux problèmes socio-économiques et sécuritaires de la population, devrait primer sur des débats concernant la Constitution, un outil qui, selon lui, a été malmené par des discours inappropriés.

"Il a mené un discours divisioniste, il a mené un discours très insolent vis-à-vis de la population, et il a même dépassé les bornes, en s'attaquant à la Constitution, traitant la Constitution sur laquelle il a prêté serment deux fois de suite, d'une Constitution des étrangers. C'est très décevant, il dit que la Constitution est mauvaise et nous nous disons qu'il est un mauvais Président; car, il a lamentablement échoué, il veut essayer de distraire l'opinion, distraire l'opposition," a-t-il indiqué.

Et d'ajouter : "Il est en train de jouer à un très mauvais jeu, et nous, étant que population congolaise, étant opposition, on ne peut pas se laisser faire. Il n'a pas su exploiter les années qui lui ont été données, la priorité des priorités aujourd'hui est de recouvrir l'intégrité territoriale de notre pays, il doit s'occuper de la question de l'éducation, de l'économie, de la sécurité, la question du développement," a-t-il ajouté.

Les réactions fusent déjà au sein de l'opinion publique concernant cette question. Du côté de l'opposition, la déclaration du Président de la République est perçue comme étant dans une mauvaise direction pour le pays.

Vendredi 25 octobre 2024 - 18:05