
Par Fadi Lendo
Le président de la CENI -Commission électorale nationale indépendante-, Denis Kadima, a, à travers une communication de ce lundi 13 mai, révoqué le secrétaire exécutif provincial de la Centrale électorale du Kasaï central, Onu Ntumba Tshisuyi.
D'après ladite note portant révocation, cette décision intervient après les conclusions de plusieurs missions de supervision et contrôle conduites par le deuxième vice-président, dans la province du Kasaï central.
Lesquelles missions ont consisté à procéder à l'enquête sur la gestion du BRTC -Bureau de réception et de traitement des candidatures- aux récentes élections sénatoriales et des gouverneurs et vice-gouverneurs de province, ainsi que celle de la cooptation des chefs coutumiers dans la province du Kasaï central.
Le secrétaire exécutif provincial est accusé d'avoir, de manière régulière, indique la CENI, interféré dans le circuit normal du traitement des dossiers de candidature. Aussi est-il accusé d'avoir donné des injonctions à différents niveaux des postes de traitement, sans passer par la présidente du bureau de réception et de traitement des candidatures.
"L'intéressé a exigé, d'une part, de l'informaticien du BRTC, monsieur Kabadi Luaba Peter, en charge du pré-archivage, la remise de quatre dossiers des candidats gouverneurs, déclarés conformes, saisis et pré archivés, pour, soi-disant, les réexaminer, contrairement à la procédure qui veut qu'aucun dossier ne sorte du BRTC sans l'autorisation du président", a détaillé le président de la CENI.
Le révoqué est, par ailleurs, accusé d'avoir instruit l'assistant réceptionniste Jean- Luc Mankamba Yakumba de réceptionner des dossiers de candidatures déposés hors délai. Et, d'autre part, il a exigé au juriste vérificateur sur ordre de la hiérarchie de falsifier la B4a établi préalablement dans le cadre du traitement du dossier Kambula N'konko, pour le rendre conforme à la décision de l'assemblée plénière et de traiter le dossier du candidat sénateur Bandibanga, comme candidat indépendant, pour l'ajouter à la liste du regroupement politique 2A/TDC, bien que le BRTC soit déjà fermé.