INPP : le duo Lukulasi - Kayembe se rebelle contre Tshisekedi, il dépouille Tshimanga de ses prérogatives !

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Jean-Marie Lukulasi et Kayembe Nsumpi [Photo d'illustration]
Jean-Marie Lukulasi et Kayembe Nsumpi [Photo d'illustration]

Par la Rédaction

Une guerre de palais, qui ne dit pas son nom, a élu domicile au sommet de l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), occasionnant un climat délétère entre le Directeur général, Godefroy Tshimanga, et le Président du Conseil d'administration, Jean-Marie Lukulasi. 

Cadre de l'AFDC-A de Modeste Bahati, président du Sénat, Jean-Marie Lukulasi est accusé d'exécuter un plan consistant à dépouiller Godefroy Tshimanga de ses prérogatives de Directeur général et de l'isoler de la gestion de l'INPP au profit du Directeur général adjoint, Kayembe Nsumpi, lui aussi cadre de l'AFDC-A.

Dans un document administratif, signé dans la confusion totale par le PCA Lukulasi, celui-ci soutient, en vertu de l'article 16 des statuts de l'INPP, qu'en l'absence du Directeur général, son adjoint devrait s'occuper de la supervision du secteur technique des activités de l'établissement ; de la supervision du secteur administratif de l'établissement ; de la supervision des relations avec les partenaires multilatéraux et bilatéraux ; et de la liquidation des dépenses à caractère social ou de fonctionnement ne dépensant pas 10.000$ et qui requiert célérité.

Ce à quoi s'oppose farouchement Godefroy Tshimanga dans sa correspondance du 3 avril dernier, par laquelle il a répliqué avec autorité à la décision du transfert de ses prérogatives envers son adjoint.

Dans cette correspondance, Tshimanga a administré une leçon administrative à Lukulasi en lui faisant comprendre que les attributions confiées à son adjoint, en se fondant non pas sur les dispositions statutaires mais plutôt sur une résolution prise au cours de la réunion extraordinaire du 30 décembre 2022, sont aussi biaisées qu'elles ne reflètent pas la loi. 

« Les attributions du Directeur général et son adjoint sont définies par les dispositions légales pertinentes... j'attire l'attention de votre autorité que cette volonté exprimée par le législateur devrait être de stricte application, et toute tentative de modification des statuts de l'INPP par le Conseil d'administration, consacre l'illégalité et l'irrégularité », a martelé le DG Godefroy Tshimanga, nommé par ordonnance présidentielle mi-novembre dernier.

Un soubassement légal qui ne semble pas suffisant pour le clan AFDC-A, déterminé à faire de Tshimanga une marionnette, quitte à se rebeller contre la décision du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Claudine Ndusi, ministre de l'Emploi, Travail et Prévoyance sociale, tutelle de l'INPP, a aussi joué sa partition dans cette rébellion. Haut-cadre de l'AFDC-A, Ndusi s'est offerte le luxe de ne pas convier le Directeur général à des réunions importantes ayant trait à la gestion et à l'avenir de l'INPP. 

Le dernier cas en date est la réunion technique 28 mars dernier avec l'Agence française de développement. À cette réunion, tout le monde (PCA, DGA, les membres du Conseil d'administration) a été associé autour de la ministre Claudine Ndusi à l'exception de Godefroy Tshimanga. 

« Le Directeur général a appris l'organisation de cette réunion par la presse », assure un de ses proches.

Cet autre fait paraît tout aussi invraisemblable. Depuis sa nomination, Tshimanga n'a jamais pris possession du bureau du DG de l'INPP jusqu'à ce jour. Le même Patrick Kayembe Nsumpi, qui assurait l'intérim à la tête de cet établissement public jusqu'à la nomination de Tshimanga, refuse de libérer les locaux réservés au Directeur général, situés au siège de l'INPP à la 6 ème Rue Limete.

Provisoirement, le DG Godefroy Tshimanga a érigé son bureau à la 11ème Rue Limete dans les locaux réservés au Directeur provincial.

« Cette situation handicape le fonctionnement et fait retarder la signature de plusieurs milliers des brevets des stagiaires ayant déjà fini leur formation », ont confié des agents de cet établissement public.

Vendredi 7 avril 2023 - 19:39