Par Gratis Makabi
La IXème édition des Jeux de la Francophonie s'est déroulée du vendredi 28 juillet au 06 août 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, dans une ambiance festive et conviviale. Ces Jeux ont été organisés dans plusieurs sites au nombre desquels le Stade des martyrs, le Stade Tata Raphaël, le Palais du peuple, la Place de l'échangeur, le Centre Wallonie Bruxelles, l'Académie des Beaux-Arts, et le Centre national de la police.
Un défi relevé
Le défi a été finalement relevé par le grand Congo qui n'a pas organisé un évènement d'envergure depuis le combat du siècle déroulé en 1974. L'objectif était premièrement d'envoyer un message fort au monde que la RDC est de retour, et peut dorénavant accueillir des grandes compétitions sportives et culturelles.
En 2019, la RDC obtient l'organisation de ces jeux pour 2021, chose qui n'a pas été réalisée en raison de crise sanitaire. L'édition sera reportée en 2022 puis en 2023 suite à la lenteur des travaux de construction et réhabilitation de plusieurs infrastructures sportives. Une situation qui a défrayé la chronique, et a failli nuir l'image de la RDC sur le plan international.
En août 2022, le Comité National des Jeux de la Francophonie (CNFJ) dirigé par le directeur Isidore Kwandja Ngembo prend officiellement les commandes pour ramener l'organisation jusqu'à son terme. Le défi sera finalement relevé malgré les épines sur le chemin de la gloire. Et cela grâce à la volonté du gouvernement celle de mettre la main dans la patte pour l'évolution des travaux, ainsi qu'aux médias partenaires de l'équipe de communication du CNJF qui ont travaillé d'arrache-pied depuis près de dix mois malgré les moqueries de certains journalistes qui ont fini par applaudir le comité d'organisation.
Un événement réussi
Pendant dix jours, les Jeux de la Francophonie ont tenu en haleine toute la communauté francophone avec, au programme, onze concours culturels et neuf compétitions sportives. Cette édition a été une véritable célébration de la solidarité de la jeunesse francophone avec une adhésion massive de la population. La capitale de la RDC, devenue pour la circonstance la capitale de la Francophonie, a accueilli près de 2.000 artistes et sportifs de 37 pays,venus porter haut, dans le fairplay et la diversité, le drapeau de leur pays. La qualité des infrastructures mises à la disposition des compétiteurs a permis non seulement le bon déroulement des compétitions mais aussi de battre les records des Jeux dans certaines disciplines. Les rencontres entre les différents participants ont favorisé des échanges d’expériences et des relations multiculturelles.
La République Démocratique du Congo, à travers le Comité National des Jeux de la Francophonie, (CNJF) a relevé, et de la bonne manière, le défi de tenir les Jeux à Kinshasa. Dans ce but, le Gouvernement congolais s’était résolument engagé dans la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives et de certains sites culturels. Ceux-ci resteront au pays comme un héritage pour la jeunesse congolaise et aideront sans doute au développement culturel et sportif. Le comité d’organisation a pu assurer à toutes les délégations les commodités confortables que ce soit en matière d’hébergement, de nourriture et de transport. Un dispositif conséquent de sécurité et de prise en charge médicale avait été mis en place. Et jusqu’à la veille de la clôture des Jeux, aucun incident significatif n’a été déploré.
Le Comité National qui a reçu mandat d’organiser ces Jeux de la Francophonie se réjouit de l’engouement et de la mobilisation de
la population kinoise durant ces Jeux. Chaque jour, un public nombreux a envahi les gradins des sites des Jeux. Quelle que soit la nationalité des compétiteurs, tout le monde a reçu des ovations du public. Que ce soient sur les sites culturels ou sportifs, l’organisation a parfois eu à repousser du monde lors de certains événements sportifs. Le public affluait non seulement pour encourager les
athlètes mais aussi par curiosité pour admirer des infrastructures pimpantes neuves.
Il est à noter qu'en marge des compétitions et des concours culturels, les nuits francophones où l’on a vu se produire les grandes vedettes de la musique congolaises telles que JB Mpiana, Werrason, Heritier Watanabe, Fabregas, Gims, Moïse Mbiye ou encore Ferré Gola, ont également drainé beaucoup de monde à l’esplanade du Palais du Peuple. Le Comité national se réjouit aussi de l’esprit insufflé au sein de la jeunesse congolaise qui s’est mis à se passionner des disciplines auxquelles elle n’était pas habituée. Cet intérêt devrait marquer un nouvel élan pour le sport et les arts congolais.