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Ituri : avec l’appui de la Monusco, les marchés redeviennent des ponts entre communautés

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Après plus de trois mois de fermeture, les marchés de Gina et Nyampala, situé dans le territoire de Djugu, reprennent vie grâce aux efforts pacifiques de la Monusco
Après plus de trois mois de fermeture, les marchés de Gina et Nyampala, situé dans le territoire de Djugu, reprennent vie grâce aux efforts pacifiques de la Monusco

Par Prehoub Urprus

À Gina, Nyampala ou Dzudda, les étals reprennent vie, les voix s’entrelacent, et les rancœurs s’effacent peu à peu. Dans le territoire de Djugu, en Ituri, les marchés ne sont plus seulement des lieux d’échange commercial : ils deviennent des terrains de réconciliation.

Le 9 mai dernier, la Monusco, par le biais de sa section des Affaires civiles et avec l'appui logistique des casques bleus népalais, a orchestré une rencontre déterminante entre les communautés Hema et Lendu. Trois heures de discussions, de regards enfin croisés, et d'engagements pris pour tourner la page de la violence.

Le pari était simple mais audacieux : faire du commerce un vecteur de dialogue. Et cela a marché. Le 12 mai, les marchés de Gina et Nyampala ont rouvert, accueillant vendeurs, acheteurs, curieux… et espoirs. Une scène presque banale, mais qui, dans ce contexte, prend des allures de victoire.

"Le marché, c’est la vie", résume Christine Gbosi, marchande ambulante. "Le voir plein aujourd’hui, c’est tout ce qu’on attendait. On ne veut plus la guerre, seulement la paix et de quoi nourrir nos familles."

Pour sécuriser ce fragile retour à la normalité, les casques bleus patrouillent régulièrement, épaulés par la Police et l’Armée congolaise. Un dispositif rassurant qui rend à la population le courage de se retrouver.

Même dynamique du côté de Dzudda, où le marché, fermé depuis deux mois, a rouvert grâce à une initiative similaire menée par la Monusco et ses unités bangladaises. Là encore, les communautés reviennent peu à peu, mêlant palabres et achats, comme pour réapprendre à vivre ensemble.

Pour Héritier Dhesa Dezunga, acteur de la société civile, cette reprise est bien plus qu’économique : "La paix passe par la fréquentation mutuelle. Ces marchés doivent devenir nos symboles de cohésion sociale."

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Mercredi 14 mai 2025 - 18:07