
Par Gratis Makabi
Plusieurs activités sont programmées à Kinshasa, dans le cadre du 50ème anniversaire du combat du siècle "Rumble in the Jungle", qui avait opposé Mohamed Ali à George Foreman, au stade Père Raphaël de la Kethule, ex- stade du 20 mai.
Un festival de musique est prévu du 12 au 14 septembre prochain, dans la capitale congolaise, et un grand combat de boxe aura lieu, le 30 octobre, au stade Tata Raphaël. L'événement aurait dû se dérouler en 2024, mais il a été repoussé en 2025, pour des raisons logistiques.
Les noms des prestataires ne sont pas encore connus, mais le chanteur Fally Ipupa fait déjà la promotion de l'événement dans ses comptes réseaux sociaux.
Pour rappel, le 30 octobre 1974, à Kinshasa, Mohamed Ali et George Foreman s'étaient affrontés, pour le titre de champion du monde des poids lourds. Une affiche de rêve, pour un scénario dingue. Mais au-delà du contexte géopolitique et social, ce «combat du siècle» a été d'abord un chef-d'œuvre sportif entre deux champions, et surtout une démonstration technique et mentale de la part de Mohamed Ali.
C'est ce jour-là que Mohamed Ali était redevenu champion du monde de Boxe poids lourds, en mettant KO George Foreman, 7 ans après avoir été déchu de son titre pour avoir refusé d'aller faire la guerre au Vietnam :"Aucun vietcong ne m'a jamais traité de nègre".
C'était un événement sportif, culturel, politique, social, médiatique, planétaire. Tous les spécialistes pensaient qu'Ali allait se faire massacrer et prendrait sa retraite après ce combat. À 32 ans, il était en fin de carrière, face à un colosse de 25 ans, qui avait réduit à l'état de poupées de chiffon Norton et Frazier, les deux seuls boxeurs à l'avoir vaincu. Ali surprend tout le monde, en faisant le contraire de ce qui était attendu. Il restera le plus souvent dans les cordes (Rope-a-dope), au lieu de virevolter autour de son adversaire, laissant un Foreman rendu furieux par toutes ses provocations épuiser en vain toute son énergie. Il le mettra KO à 10 secondes de la fin du 8ème round. Magistral. C'est comme ça qu'il est devenu ce que tout le monde prenait pour de la vantardise ou de l'arrogance :"The Greatest". Et en Afrique, une sorte de Dieu vivant. Pour tous ceux qui veulent mieux se rendre compte de la portée de cet évènement, il faut absolument regarder "When we were kings".