
Par Gabin K.
La publication de "Congo hold-up", une "enquête explosive qui documente d'importants détournements de fonds publics en RDC", continue de susciter moult réactions aussi bien dans des salons huppés, états-majors politiques qu'au sein des organisations de la Société civile et des populations lambdas.
Plus de 3 jours après sa publication, l'enquête ne cesse de faire saliver au point que la paternité de ses révélations, est même revendiquée par Jules Alingete, chef de service à l'Inspection générale des finances (IGF). Ce dernier, qui ne remet nullement en cause l'investigation menée par un consortium de "19 médias partenaires et de 5 ONG spécialisées", a laissé entendre que l'IGF n'ignore rien du "Congo hold-up", tombé tel un couperet le vendredi 19 novembre dernier.
"Les révélations de Congo hold-up sur la BGFI Bank sont des faits connus de l'IGF dont le rapport avait déjà été transmis par elle à la justice congolaise pour engager des poursuites depuis le mois de mai 2021", a déclaré Alingete alors que dans le gotha des journalistes d'investigation, l'enquête peine à faire l'unanimité.
Réputé pour la pertinence et la profondeur de ses analyses, le journaliste Edmond Izuba a, via Twitter, posé une série de questions pour tenter d'expliquer comment "l'enquête ne satisfait pas à certaines" conditions du journalisme d'investigation.
Il a notamment soulevé des questions suivantes :
- Comment en 9 mois, 19 médias et ONG internationaux ont pu analyser, authentifier et certifier 3,5 millions de documents ?
- Quelles étaient leur intention en présentant Congo Hold-up avec l'unique visage de Kabila pourtant le contenu ne parle pas de lui individuellement ?
- Pourquoi seulement cette période ?
- Quelle est la crédibilité d'une enquête où près 600 entités intéressées ont refusé de répondre?
- Quelle est la nature des témoins intéressés ?
Autant de questions restées sans réponses et qui poussent d'aucuns à valider les arguments avancés par la conseillère en communication de Joseph Kabila.
En effet, selon Barbara Nzimbi, "aucune ligne de ce rapport compilant d'après ces auteurs plus de trois millions de documents, ne démontre l'implication factuelle ou même implicite" de Joseph Kabila.
La conseillère en comm, de JKK s'étonne de constater que "cette enquête ne cible que la personnalité du Président honoraire de la RDC". Pour elle, "cette fixation haineuse... est difficilement compréhensible quand on met en face de ces accusations non fondées le bilan de la gestion salvatrice de ce digne fils d'Afrique".
Barbara Nzimbi croit dur comme fer qu'il s'agit d'un "acharnement injustifié des puissances occultes qui n'ont jamais digéré les choix courageux de souveraineté opérés sous la présidence de Joseph Kabila notamment en matière électorale et minière".