![[Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2022-03/IMG-20220323-WA0021.jpg?itok=h2SkxMkc)
Par la Rédaction
L'ONG Human Rights Watch ( HRW) a documenté plus d’une vingtaine des cas d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de passages à tabac et de procédures judiciaires abusives en Ituri et au Nord-Kivu depuis septembre.
Dans son rapport, l'ONG de défense des Droits de l'Homme évoque également le cas d'un activiste de la Lucha tué lors d’une manifestation.
D'après cette ONG, "L’état de siège a également mis à rude épreuve un système judiciaire qui était déjà faible dans les deux provinces. Les tribunaux militaires, qui ne devraient en aucune circonstance être amenés à s’occuper d’affaires concernant des prévenus civils, sont incapables d’absorber le nombre des dossiers qui leur sont confiés."
Et de poursuivre : " En vertu du décret d’état de siège, les autorités militaires sont habilitées à perquisitionner des domiciles de jour comme de nuit, à interdire des publications et des réunions considérées comme des menacés à l’ordre public, à restreindre les déplacements des citoyens et à arrêter quiconque pour perturbation de l’ordre public. Les civils sont jugés par des tribunaux militaires, ce qui est contraire aux normes régionales.
Signalons que dans son rapport annuel de 2021, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RD Congo a relevé que « le surpeuplement des prisons s’est aggravé » sous le régime de l’état de siège, « ce qui pose des risques en matière de sécurité et de santé », en raison « du manque de personnel au sein des tribunaux militaires … et alors que le nombre de prévenus en détention préventive dans l’attente de leur procès est très élevé. »