
Par Serge Mavungu
Huit camarades militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), section Rutshuru, au Nord-Kivu, dont une femme allaitante et un jeune vivant avec handicap, sont aux arrêts depuis le mercredi 5 octobre 2022 dernier.
D'après une communiqué de presse de la cellule de communication de ce mouvement citoyen dont une copie est parvenue à la rédaction d'Opinion-info.cd ce jeudi 07 octobre, leur crime, c’est d’avoir manifesté contre l’inaction des autorités militaires dans la mise en œuvre des opérations contre le mouvement rebelle du M23 ; qui occupe des villages congolais y compris le poste frontalier de Bunagana depuis près de quatre mois maintenant.
"Ceci, malgré que notre mouvement ait officiellement saisi l'administrateur militaire du territoire de Rutshuru et sa suite ; conformément à l'article 26 de la Constitution de la République au sujet de l'organisation d'un rassemblement populaire", renseigne ce communiqué de la LUCHA.
L’interdiction des manifestations citoyennes de la LUCHA par l’administrateur du territoire de Rusthuru, indique ce communiqué, frise une injustice et une décision de deux poids deux mesures.
En effet, plusieurs activités publiques sont organisées dans la contrée par d’autres structures et personnalités sans aucune répression.
Pour ce faire, la LUCHA , condamne fermement l’arrestation arbitraire, la détention illégale et les tortures intenses dont sont victimes ses huit camarades, appelle à leur libération immédiate et sans condition ainsi qu’à la fin des restrictions de l’espace civique;
elle invite le parlement à lever l'état de siège qui a démontré ses limites dans la restauration de la paix au Nord-Kivu et en Ituri et qui au contraire sert de prétexte à la restriction des droits et libertés publiques.
Elle réitère l’appel au départ de la MONUSCO en raison de son échec lamentable dans la mission de maintien de la paix en RDC depuis plus de 20 ans maintenant.
La LUCHA annonce la poursuite des actions citoyennes pacifiques pour porter ses revendications pour le rétablissement effectif de la paix et la sécurité en République Démocratique du Congo (RDC).