![Jean Bakomito Gambu, invalidé par la Cour constitutionnelle [Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-03/WhatsApp%20Image%202024-03-18%20at%2017.25.32_750b18df.jpg?itok=guXhg0ey)
Tribune de Jean-Chrysostome Luntadila
La publication des arrêts des contentieux des législatives du 20 décembre 2023, le 12 mars dernier, proclamant ainsi définitivement les élus du peuple à travers la RDC -République démocratique du Congo-, a créé beaucoup de frustrés.
Parmi eux, l'on peut citer le candidat Jean Bakomito Gambu, dans la circonscription électorale d’Isiro, en province du Haut-Uele, qui a été invalidé au profit de Christophe Baseane Nangaa.
Jean Bakomito Gambu, vilipendant inutilement Christophe Baseane Nangaa, son élection a été une véritable arnaque.
Et pour cause, au total onze (11) griefs ont constitué le dossier de Jean Bakomito, pour étaler sa fraude électorale ayant concouru à son invalidation par la Cour Constitutionnelle. Premièrement, il a été démontré, pièces à l’appui, que l’intéressé, via ses lieutenants, notamment les nommés Reginald Manvota et Emmanuel Anyakama, avait mis en place un système de distribution systématique des coupons-bouts de papier-, pour influencer le vote des électeurs moyennant remise des sommes d’argent, en violation de l’article 80 de la loi électorale. Cette vaste opération avait été effectuée, notamment aux centres de vote de Gajen, ITCAT, Madulunga, Institut d’Isiro, Social I et II, Mikado ou encore Kimbangu. Deuxièmement, il a été démontré, avec vidéo à l’appui, que Bakomito Gambu avait institué une brigade violente, pour troubler l’ordre public dans les centres de vote, en énervant, par cet acte, l’article 88, point 2 et 3 de la loi électorale.
Aussi, Jean Bakomito avait bénéficié des facilités de la part du secrétaire exécutif provincial de la CENI et certains agents du SEP, dont la nommée Jeanne Ngamane, l’épouse d’un certain Samuel Degba, qui n’est autre que le suppléant de l’incriminé, en violation de l’article 38 de la loi électorale. Grace à ce soutien, Bakomito Gambu a pu obtenir l’accréditation de plusieurs témoins, là où ses concurrents n’en avaient droit que d’un suppléant. Ce qui avait été établi comme étant le quatrième grief.
Tribune de Jean-Chrysostome Luntadila, chercheur en sciences politiques, sociales et administratives.