
Par Serge Mavungu
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a clôturé, ce jeudi 17 avril 2025, l’Assemblée générale ordinaire du CSM -Conseil Supérieur de la Magistrature-, avec un message fort : refonder la Justice congolaise, pour en faire un véritable pilier de l’État de droit. Cette session, tenue à Kinshasa, du 7 au 17 avril, s’est soldée par l’adoption de 59 résolutions et 8 recommandations destinées à rétablir la crédibilité d’un système souvent décrié.
La numérisation des services judiciaires, l’autonomie budgétaire (budget 2026 proposé à 736 milliards de FC), la construction de cités légistes dans toutes les provinces, la création de nouvelles juridictions spécialisées : autant de décisions concrètes prises pour transformer l’appareil judiciaire. Le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a promis une mise en œuvre sans faille. "Plus rien ne sera comme avant", a-t-il martelé.
Au nom du Président Félix Tshisekedi, la Cheffe du Gouvernement a exprimé un appui total aux réformes. "Vous êtes les artisans d’un avenir où chaque Congolais pourra se tenir debout, assuré de ses droits", a-t-elle lancé aux magistrats, les exhortant à la rigueur, malgré les défis sécuritaires, notamment dans les zones sous occupation des éléments de l’AFC-M23. Elle a insisté sur la nécessaire indépendance de la Justice, tout en annonçant un dialogue institutionnel renforcé entre Gouvernement et CSM.
L’Assemblée a jeté les bases d’une feuille de route quadriennale alignée sur la vision du Magistrat Suprême. L’objectif est clair : reconstruire la confiance des citoyens envers la Justice. Reste maintenant aux magistrats de porter ce changement de culture, en incarnant les valeurs d’intégrité et d’équité.
Avec cette relance, c’est toute la crédibilité de l’État congolais qui est en jeu. La refondation de la Justice n’est plus une promesse : c’est une exigence.