
Par Prehoub Urprus
Le Vice-premier ministre congolais en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a présidé, jeudi 22 mai 2025, à Kinshasa, une réunion stratégique avec les représentants du HCR -Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés- et de la CNR -Commission nationale pour les réfugiés-, en présence de la Vice-ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba Kazadi. Objectif : faire le point sur le processus de rapatriement volontaire des réfugiés congolais et rwandais.
À cette occasion, le HCR, par la voix de son représentant intérimaire en RDC, Dr Pierre Atchom, a salué les conditions dans lesquelles s’effectue actuellement le retour volontaire des réfugiés rwandais vers leur pays d’origine. Une précision importante, alors que Kigali affirme que ces ressortissants ont été contraints au retour et détenus comme otages par les FDLR. Le HCR a catégoriquement rejeté ces allégations.
S’agissant du retour des réfugiés congolais vivant au Rwanda, les autorités congolaises ont dénoncé le refus récurrent de Kigali de fournir la liste officielle de ces réfugiés, une condition essentielle, selon Kinshasa, pour permettre une planification sérieuse et respectueuse du droit international humanitaire.
"Le retour des réfugiés doit se faire dans le respect de leur volonté, de leur sécurité et de leur dignité", a souligné le VPM Jacquemain Shabani, réaffirmant la détermination de la RDC à tenir ses engagements internationaux, tout en veillant à la souveraineté de son territoire.
Ce bras de fer diplomatique entre Kinshasa et Kigali illustre une fois de plus la complexité des questions migratoires dans la région des Grands Lacs, où la situation sécuritaire reste étroitement liée à la gestion des populations réfugiéés ou déplacées.