Par Prehoub Urprus
Des délégations de la RDC -République démocratique du Congo- et de la rébellion du M23-AFC se retrouvent, depuis mercredi 9 juillet 2025, à Doha, au Qatar, pour un nouveau round de discussions sous médiation qatarie. Ces pourparlers visent à renforcer l'accord de paix signé fin juin à Washington, entre la RDC et le Rwanda.
Selon un diplomate cité par l’AFP -Agence France Presse-, les négociations "progressent dans la bonne direction", bien que les discussions restent sensibles. Les médiateurs du Golfe tentent d’aplanir les derniers points de friction entre Kinshasa et le M23, qui réclame sa propre entente directe avec le Gouvernement congolais.
L’objectif principal : consolider le cessez-le-feu, alléger les souffrances des populations touchées par le conflit, et ouvrir la voie à une éventuelle réconciliation. Plusieurs mesures humanitaires et de désescalade sont à l’étude, alors que les violences dans l’est de la RDC ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils.
Absent lors des pourparlers de Washington, le M23 avait exprimé son souhait de rejoindre une dynamique négociée propre avec Kinshasa, estimant que plusieurs questions majeures n’avaient pas été traitées.
Depuis plus de deux ans, le M23 contrôle une large partie du Nord-Kivu, notamment après la chute des villes de Goma et Bukavu, en janvier et février derniers. Une progression rendue possible, selon un récent rapport des experts des Nations unies, par un soutien militaire déterminant du Rwanda, bien que Kigali continue de nier toute implication directe.
L'accord de juin entre Kinshasa et Kigali n’a pas mis fin aux tensions sur le terrain. D’où, l’importance de ce nouveau cadre de dialogue à Doha, voulu comme un complément pour stabiliser durablement la région.