
Par Fadi Lendo
La société civile congolaise n'a pas tardé à réagir contre le récent rapport de l'ONU sur la situation sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo transmis au conseil de sécurité, qu'elle juge de distraction au niveau de la communauté internationale.
Elle se dit vivement indigné de constater que dans le rapport des experts de l'ONU qu'il ne soit pas mentionné de manière claire que les terroristes du M23 sont soutenus par le Rwanda.
Inquiète, la société civile exhorte le gouvernement congolais à travailler sur le renforcement de l'armée, de la diplomatie et la mobilisation des congolais. Car , a-t-elle constaté, il y a eu un relâchement quant à ce depuis un moment.
Il importe de rappeler que le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres n'a pas fait mention de la présence des troupes de l'armée rwandaise aux côtés des terroristes du M23 dans la province du Nord-Kivu dans son rapport de quinze pages transmis au conseil de sécurité ce weekend du 12 -13 août .
Contrairement à l'Union européenne et à d'autres pays qui ont dénoncé la main de Kigali derrière les exactions commises par ces terroristes, l'ONU n'a juste reconnu la mise en place des administrations parallèles et illégales avec prélèvement des taxes et des droits de douane par ces derniers dans des territoires qu'ils occupent.
Il a aussi exprimé son inquiétude sur la multiplication des groupes d'autodéfense constitués de citoyens armés qui, pour le moment affirment combattre les terroristes du M23, puissent dans l'avenir contribuer à un nouveau cycle des violences.
Dans ce même rapport , Antonio Guterres a aussi annoncé que la Monusco , entrée depuis 25 ans en République Démocratique du Congo, est dans sa phase finale avant de quitter ce territoire.
Le chef de l'administration des Nations-Unies a estimé que, cette phase, pourtant décisive, ne cadre pasmalheureusement , avec la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC en raison de sa détérioration. Il souhaite quant à ce, un retrait accéléré mais responsable en lieu et place d'un départ prématuré qui aurait des conséquences pour des civils de cette contrée qui comptent encore sur la mission pour assurer leur protection.
A l'en croire, le départ définitif de la Monusco va intervenir lorsque les autorités congolaises prendront la responsabilité première, celle d'envoyer un nombre suffisant des membres des FARDC et de la police nationale congolaise pour assurer la sécurité de sa population exposée aux risques des violences.