
Par Prehoub Urprus
Alors que le contrat signé entre la RDC -République démocratique du Congo- et le club de football français l’AS Monaco suscite de vives discussions dans l’opinion, le ministère des Sports et Loisirs a levé le voile sur les ambitions concrètes de ce partenariat, présenté comme un levier stratégique pour le développement du sport congolais.
Loin d’être une simple alliance symbolique, ce partenariat vise à combler un déficit historique d’infrastructures modernes et de structures de formation. Kinshasa espère notamment bénéficier de l’expertise du club monégasque en matière d’encadrement des jeunes talents, en accédant à son prestigieux centre de formation et à ses équipements de pointe. L’accord prévoit également la construction d’un centre de formation sportif de haut niveau en RDC, ainsi qu’un centre médical spécialisé, une première dans le paysage sportif congolais.
Le contrat signé pour une valeur de 1,6 million d’euros par saison, considéré comme l’un des plus accessibles du genre à ce jour, ne se limite pas au football professionnel. Il inclut également un important volet de formation continue pour les encadreurs et les formateurs congolais, permettant ainsi de bâtir des compétences locales durables.
Au-delà de l’aspect purement sportif, Kinshasa mise aussi sur les retombées économiques et diplomatiques de cette coopération. En s’associant à un acteur basé dans l’un des territoires les plus riches et influents du monde, le Gouvernement congolais ambitionne d’accroître la visibilité internationale du pays, notamment sur le plan touristique et des opportunités d’affaires.
Face aux polémiques, les autorités rappellent que ce partenariat s’inscrit dans une logique de coopération gagnant-gagnant, où la jeunesse congolaise, en particulier les athlètes, reste la principale bénéficiaire.