
Par Edmond Izuba
Placée sous lautorité du ministre ayant en charge le développement de petites et moyennes entreprises dans ses attributions, l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), dirigée par Miguel Kashal Katemb, a enregistré plusieurs succès à sa création avant dêtre frappée par une série de scandales financiers, précipitant sa descente aux enfers. Détournement, nominations abusives, arriérés de salaire, interruption du contrat médical, fausses déclarations fiscales, interdiction du mouvement syndical, népotisme Tout est parfaitement orchestré pour pourrir le climat de travail et compromettre lavenir de cet établissement public ô combien important pour lessor économique des Congolais.
Des agents et cadres des directions phares de l'ARSP, consultés séparément par la rédaction d'Opinion-info, ont brisé le silence non sans faire tomber les masques en dénonçant, sous le sceau de l'anonymat, des actes de mauvaise gestion de la part du DG Miguel Kashal. Fait curieux : l'IGF dAlingete, qui a des inspecteurs à l'ARSP dans le cadre de la patrouille financière, na pipé mot au sujet de cette « gestion calamiteuse » de Miguel Kashal. Complicité ?
L'ARSP est un établissement public créé en 2018 par un décret du Premier ministre conformément à la Loi de 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance des activités annexes et connexes de l'activité principale. Quatre missions essentielles lui ont été assignées, à savoir : promouvoir la sous-traitance publique, réglementer les activités de la sous-traitance, superviser les entreprises de sous-traitance et favoriser l'accès des PME aux marchés publics.
Très vite, la mayonnaise a pris. La création de l'ARSP a boosté les recettes du Trésor public et a facilité l'accès des PME aux marchés publics. L'établissement na surtout pas tardé à s'imposer comme un acteur majeur dans la politique de diversification de l'économie nationale en RDC.
En effet, en 2023, l'ARSP a conclu des contrats à hauteur de 73 millions de dollars américains avec la Sicomines, démontrant l'activité significative dans le secteur de la sous-traitance. La même année, d'autres contrats, évalués à 100 millions de dollars américains, ont été signés avec 7 entreprises grâce à l'implication du Président Félix Tshisekedi. L'ARSP a en plus le mérite d'avoir élaboré une base de données des PME ayant permis à la Rawbank de financer plusieurs de ces micro-entreprises avec une enveloppe globale de 200 millions de dollars.
Début mars 2025, l'établissement dirigé par Miguel Kashal sest félicité d'avoir mobilisé une bagatelle de plus de 2 milliards de dollars, fruits de 1.275 contrats conclus essentiellement avec des entreprises évoluant dans 5 secteurs : mines, énergie, bâtiments et travaux publics, hydrocarbures et télécoms. Selon la loi, l'ARSP a droit à 1,2% du gain réalisé au titre de redevance. Ce qui lui fait une coquette enveloppe de 130 à 150 millions de dollars pour la seule année 2024.
Le paradoxe
Les performances réalisées par l'ARSP contrastent avec la réalité sur le terrain. Alors qu'il donne l'impression d'être une manne financière miraculeuse pour le Trésor public, l'établissement semble s'être engagé sur la voie de la faillite.
En son sein, ça gronde, tant le personnel estime ne pas bénéficier des fruits de la redevance alors qu'il en est l'artisan principal. Le personnel accuse 2 mois d'arriérés de salaire et est privé de soins de santé. Cause: insolvabilité de l'ARSP auprès de l'hôpital Diamant. Le cumul des factures non payées y compris le FOGEC et l'ANADEC s'élèvent à 48.000.000 dollars américains. L'addition, tellement salée, a contraint l'hôpital à mettre fin au contrat avec l'ARSP au grand dam du personnel.
«Le DG Miguel a trouvé cette institution en bonne santé financière, mais aujourdhui l'ARSP est presqu'en faillite. Il vient de solliciter un préfinancement sur la redevance de 1,2% appliquée aux entreprises principales, alors que l'ARSP aurait collecté plus de 2 milliards de dollars américains sur la même période, selon les déclarations du Directeur général lors de ses différentes sorties médiatiques», déplore Freddy (nom d'emprunt), agent à l'ARSP.
Son collègue, Loïc (nom d'emprunt), a déploré les retards récurrents dans le paiement des factures deau et d'électricité ainsi que des salaires, primes, cotisations
« Nous ne comprenons pas comment en un temps record l'ARSP devrait accumuler des factures impayées deau et d'électricité, entraînant une coupure de fourniture au siège social de l'établissement. Outre cela, nous connaissons des retards de paiement des salaires, congés, indemnités d'intérim et des heures supplémentaires, depuis au moins 2 mois. Il y a des retards récurrents dans le paiement des cotisations sociales et fiscales dues aux institutions telles que la CNSS, l'ONEM, l'INPP et la DGI », a révélé Loïc.
Il enchaîne en chargeant Miguel Kashal: «À plusieurs reprises, le Directeur Général de l'ARSP a adressé des lettres de déclaration néant aux différents centres d'impôts synthétiques, CNSS, INPP et ONEM évoquant des difficultés de trésorerie persistantes depuis 2023 jusqu'à ce jour. Le paiement des salaires du personnel se fait par découvert bancaire (prêt) auprès de Rawbank, FBN Bank et Equity-BCDC, générant d'importantes charges d'intérêts débiteurs (dettes) affectant la trésorerie de l'établissement. A cela, il faut aussi ajouter le non-respect du barème salarial selon les catégories professionnelles ».
2023, année du pillage systématique à l'ARSP !
Nommé fin 2022 à la tête de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb a suscité l'espoir dun lendemain brillant. A sa prise des fonctions, Kashal a promis de « faire des Congolais des millionnaires ». La promesse naura été qu'un vu pieux, à en croire Freddy. « En lieu et place de faire des Congolais des millionnaires, c'est d'abord lui qui s'enrichit en premier», a-t-il regretté.
À la Sofibanque, Miguel Kashal a fait main basse de manière insolente sur les fonds de l'ARSP. En une année, plusieurs millions de dollars ont été retirés sans motif de comptes de l'ARSP à la Sofibank et retracés dans un document de 37 pages, consulté par la rédaction d'Opinion-Info. Il est établi dans ce document que Miguel Kashal et ses proches sont les seuls à même dévaluer le montant décaissé.
Une chose est évidente, le solde bancaire de l'ARSP auprès de la Sofibanque est passé de plus de 46,5 millions à moins de 300 mille dollars américains à la date du 15 décembre 2023. Ça questionne. Quelle(s) urgence(s) a(ont)-t-elle dicté le retrait de ces sommes mirobolantes ?
Le tableau ci-joint donne un aperçu chiffré des retraits les plus incroyables opérés pendant la seule année 2023 par le clan Kashal. Une certaine Juive Ikas, selon des sources internes, est particulièrement épinglée pour avoir retiré en cash plus de 30 millions de dollars américains.
TABLEAU ICI
Et, ce nest pas tout. Kashal, habile dans lart du décaissement des fonds pour des destinations inconnues, a même sollicité un prêt de 30 millions à la RAWBANK pour l'acquisition dun immeuble inachevé appartenant à la société Malta Forest. Sauf que l'immeuble est introuvable à ce jour. D'après des sources internes, il a également contracté un autre prêt de 6 millions à la même RAWBANK.
« Il faut noter aussi un virement de fonds de l'ARSP vers ses comptes personnels, investis notamment dans lachat des remorques pour le transport des minerais au profit de ses propres entreprises », dévoile Pablo (nom d'emprunt).
Sans ambages, cadres et agents accusent Miguel Katemb Kashal davoir vidé les caisses de l'ARSP pour financer la campagne électorale de sa plate-forme politique dans le cadre des scrutins de 2023.
« Des fonds, sans justification, sortis dans des circonstances suspectes, en un temps record et sans pitié. En 2023, il n'avait pas financé seulement sa plate-forme politique, mais aussi des candidats indépendants. A ce jour, si l'ARSP souffre, c'est notamment à cause de cette gabegie de 2023 », estime Pablo.
Le fait de présenter un budget réalisé en 2023 de l'ordre de 47 millions de dollars alors que le travail de conciliation des comptes entre l'ARSP et le Fonds de Garantie de L'entrepreneuriat au Congo (FOGEC) du 09 février 2024, renseigne un montant de 76.504.392 de dollars la même année (2023), signé par le chef de division comptabilité à l'ARSP et la responsable Administratif et financier de FOGEC, démontre à suffisance combien le jeune Miguel trompe sa hiérarchie.
De fausses déclarations fiscales ?
À la faveur de grand-messes sur l'entrepreneuriat, Miguel Kashal na cessé de vanter les « performances » réalisées par l'ARSP sous son aile au point de glaner quelques prix sur l'échiquier national et international.
Au niveau du fisc, le disque est tout autre. Les performances, elles, se muent mystérieusement en quasi passage à vide. En témoigne, la situation de juillet et août 2024, marquée par des recettes néant selon la déclaration de Miguel Kashal auprès des institutions comme la Direction générale des impôts (DGI), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l'Office national pour l'emploi (ONEM) et L'institut national de préparation professionnel (INPP).
« Mon établissement a connu des problèmes de trésorerie qui l'ont empêché de s'acquitter de ses obligations vis-à-vis de vos entités », indiquent les correspondances d'août 2024 et Juillet 2024 de Miguel Kashal à la DGI, CNSS, ONEM et INPP.
Ce qui est faux, selon les agents et cadres interrogés qui accusent leur DG d'avoir fait de fausses déclarations.
« Les recettes étaient bel et bien entrées aux mois indiquées, mais elles devraient servir à des charges personnelles et privées du DG. Pour preuve, au mois d'août de l'année indiquée, 5 entreprises sous-traitantes signent des contrats avec HUAWEI en une seule journée. C'est vérifiable », affirme Franco.
Le rapport de fonctionnement de 2024 des activités de la sous-traitance dans le secteur privé, rendu public sur le site de l'ARSP, signale des marchés de plus de 2 milliards de dollars. Si les comptes existants étaient annoncés à hauteur de 1,6 milliards de dollars début 2024, une augmentation de plus de 500 mille a été constatée et saluée par lancien Inspecteur général des finances-chef de service de l'IGF, Jules Alingete lors de son entretien avec Miguel Kashal en novembre 2024. Pour ce dernier, le pays a réalisé « des avancées extraordinaires ».
DACO SARL, le cabinet d'expertise comptable, fiscal et de commissariat aux compte d'Alingete, entre en cadence
Par le biais dun contrat signé début février 2023 avec l'ARSP, DACO Consulting, cabinet fiduciaire de Jules Alingete, géré par son épouse Nanou Mukawa Ninga depuis sa nomination comme Chef de service à l'IGF, bénéficie dun marché de gré à gré qui ne lui rapporte pas moins de 30.000 USD par mois. Miguel Katemb Kashal a expliqué que le contrat avec DACO Consulting vise à aider l'ARSP dans le traitement de ses obligations fiscales, parafiscales et comptables et à répondre au besoin de consultance dans les matières précitées (fantaisistes).
« Ce nest pas de l'expertise qui manquait au sein de l'ARSP pour ridiculiser l'établissement à ce point. Surtout que cet établissement public est pris en charge par les centres d'impôts synthétiques en matière fiscale. Cependant, ce dernier ne paye pas l'impôt sur les bénéfices et profits, encore moins la TVA. Comment DACO Consulting peut-il justifier sa facturation de 30.000 dollars mensuellement sans prestation?. L'ARSP a des gens compétents qui peuvent bien assurer les tâches octroyées à DACO. Mais Miguel a préféré mettre à l'écart l'expertise interne au profit dune firme externe. C'est regrettable », déplore Marco.
Pour les agents, ce contrat nest ni plus ni moins qu'un autre canal pour faire saigner à blanc les caisses de l'ARSP. Depuis février 2023, DACO percevait régulièrement ses 30.000 USD mensuels avant qu'une somme de 1.500.000 USD et une TVA collectée de 240.000 USD, soit 1.740.000 USD, lui soit attribué sans contrepartie dune quelconque prestation justifiée. Cette TVA collectée de 240.000 USD est du reste non déclaré aux impôts.
Certains cadres affirment que la destination finale de cette enveloppe de plus de 1.500.000$ s’appelle Jules Alingete, propriétaire de DACO Consulting.
« Son épouse n’a fait que réceptionner pour donner de la forme. C’est de l’argent de la corruption pure et simple », indiquent nos sources.
Cette somme, équivalent à 50 mois de prestation de DACO, soit plus de 4 ans, a été touchée seulement six mois après la signature du contrat. De quoi dépiter les agents qui, en outre, reprochent au cabinet d'Alingete de ne pas être à la hauteur des missions lui confiées et d'agir en terrain conquis.
Le silence complice dAlingete
Toute cette gabegie au sein de l'ARSP sopère sous la barbe des inspecteurs des finances de l'IGF en pleine patrouille financière dans cet établissement public. Ces inspecteurs ont préalablement été désignés par Jules Alingete, Inspecteur général en chef, en même temps propriétaire du cabinet DACO Consulting, géré par son épouse.
Un conflit d'intérêt qui dit tout sur le silence ahurissant d'Alingete face à ces actes de « banditisme économique » perpétrés par Miguel Kashal Katemb. Suffisant pour accuser lancien Chef de service de l'IGF de complicité quand on le sait très remuant et combatif face à des actes similaires commis dans d'autres institutions publiques.
« Les inspecteurs désignés par Alingete venaient en réalité pour faire disparaître certaines preuves liées à la mauvaise gestion de Miguel Katemb. Ça donnait l'impression qu'ils géraient et volaient ensemble », accuse Marco.
Face à cette accusation, Jules Alingete, contacté par la rédaction dOpinion-info.cd, a décliné toute responsabilité des actes posés par les inspecteurs lors de la mission de patrouille financière à l'ARSP. Pour lui, un inspecteur général-chef de service nest pas un surveillant sur le terrain dune entreprise. « Ce sont les inspecteurs des finances affectés qui exercent cette prérogative », a souligné Alingete.
Pour ce qui est de la faramineuse somme perçue par son cabinet sans contrepartie de prestation, lancien flic financier a demandé à la rédaction de « s'adresser directement au cabinet DACO et non passer par moi parce que je ne suis pas membre de DACO que j'avais quitté depuis septembre 2020 ». Il se défend en ajoutant qu« il revient à l'ARSP de donner des réponses sur ses dépenses ».
Contacté par voie de correspondance, le cabinet DACO Consulting a refusé de réceptionner la correspondance d'Opinion-Info après avoir pris tout le temps de vérifier le contenu du document. Les collaborateurs de Nanou Mukawa Alingete ont abusé du temps du chargé de courriers. Il fallait attendre près dune heure du temps pour que la réceptionniste vienne dire finalement quils ne peuvent pas réceptionner la lettre sans laval de leur conseiller juridique qui se trouve en déplacement. Ils ont promis de nous relancer une fois que leur conseiller juridique sera de retour. En vain.
« Chez nous ça s'appelle dilatoire », nous explique un juriste proche de Mme Alingete.
Miguel Kashal, surcoté !
En RDC, le Directeur général de l'ARSP compte parmi les personnalités publiques les plus actives en matière de communication. Il s'illustre notamment à travers une affiche, dans laquelle il pose aux côtés du Chef de l'État, qui bat pavillon dans les airs des principales villes du pays. De Goma à Kinshasa en passant par Lubumbashi, Kolwezi, Kisangani, Mbuji-Mayi et Kananga.
Dans les réseaux sociaux, il occupe les murs des profils ayant des milliers voire des millions de followers. Des médias numériques et traditionnels ont été associés à cette machine à propagande mise en marche par le DG Miguel Kashal depuis son arrivée à la tête de L'ARSP . Une intense campagne de communication à prix dor pour soigner limage publique de Miguel Kashal alors que de graves accusations de gabegie financière pèsent sur lui.
« Des montants allant jusqu'à 500.000 USD sont payés aux sociétés Manne Cachée, Publi Inter et Tayari. Ce sont des sociétés qui ont livré leurs panneaux à notre DG. Sans compter des contrats que nous avons avec des organes de presse sur des activités d'aucune importance, mais diffusées à longeur de journée dans les médias pour besoin de propagande. Il préfère priver des frais à l'établissement pour faire le tapage à l'extérieur », confie l'agent Isaac.
Nombre d'agents et cadres, a-t-on constaté, sont de plus en plus nostalgiques de la gestion d'Ahmed Kalej Nkand, prédécesseur de Miguel Kashal, présenté comme l'artisan qui a su poser les véritables bases de l'ARSP avec le concours dun personnel de qualité et bien traité. Ils reprochent à Miguel d'avoir politisé une structure technique en ramenant des amis et enfants des dignitaires du régime à des postes de responsabilité pour couvrir son « incompétence et protéger » son poste.
« Il vient de nommer Mabi Mulumba Yannick, fils du prof. Mabi Mulumba, ancien Premier ministre et petit-frère du DG de BCECO Jean Mabi Mulumba, au grade de Directeur financier. Bien avant, il avait nommé à ce même poste, Mme Juive Ikas (ancienne réceptionniste à la DGRK), recommandée par un député puissant du régime. Son successeur, c'était une autre personne de la même famille. Donc, en l'espace de deux ans, il a changé au moins quatre directeurs des finances pour des raisons bien claires : cacher sa gabegie financière. Il y a aussi le Directeur des ressources humaines, Josué Kilolo, qui est le fils de lancien patron du Conseil national de sécurité (CNS), service des renseignements de la présidence de la République. Il y en a bien d'autres que je me réserve de citer pour éviter qu'ils puissent me retracer », déballe Pedro.
Les agents dénoncent un gangstérisme et un climat de terreur mis en place pour contrer toutes les voix dissonantes contre la ligne tracée par Miguel Kashal.
« Il naime pas parler dun mouvement syndical. Vous pouvez comprendre que jusqu'aujourd'hui, l'ARSP, qui a plus de 6 ans d'existence, ses agents ne sont pas représentés par une délégation syndicale. Les agents de lARSP ne peuvent pas revendiquer leurs droits. Il chasse des agents sans respect de procédures, et ce sont généralement de bons agents de qui sont exclus », a-t-il ajouté.
Miguel Kashal, le politique hybride
Transfuge du PPRD, parti cher à Joseph Kabila, ancien Chef de l'État, Miguel Kashal Katemb semble n'avoir pas coupé le lien avec son ancienne formation politique. Il est décrit comme un « politicien hybride » qui na rien de particulier que son « courage » et ne compte que sur « les connections pour gravir les échelons ».
Jeune acteur politique et ambitieux, Kashal a su arrondir les angles pour se faire aimer par le pouvoir de Tshisekedi après l'éclatement de la coalition FCC-CACH. Il tire son héritage politique du régime Kabila où il a été rodé tour à tour aux cabinets du tout premier gouverneur du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, et de Pande Kapopo Célestin, son successeur.
Elu député provincial sur la liste du PPRD en 2018, Miguel Kashal a trouvé place dans le gouvernement provincial du Haut-Katanga comme ministre des Infrastructures, Urbanisme et Habitat sous la direction dun gouverneur PPRD, Jacques Kyabula.
À la suite de la dissolution de la coalition politique FCC-CACH, conclue entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, Miguel Kashal Katemb a choisi le camp de l'actuel Président de la République, devenant plus tshisekediste que les purs tshisekedistes.
Convaincu d'être intouchable de par ses accointances avec la famille présidentielle, Miguel Kashal règne désormais en maître absolu sur l'ARSP.
La rédaction d'Opinion a mené bien de démarches pour obtenir le son de cloche du DG incriminé mais elle sest butée à l'inaccessibilité et au mutisme de Miguel Kashal, saisi entre autres par notre correspondance du 26 mai dernier régulièrement réceptionnée par ses services 24 heures après.
Le règne de Miguel Kashal semble tendre vers son épilogue après de nouvelles dénonciations de détournement des fonds publics portées sur la place publique par une organisation de la Société civile.
Mis au parfum de ces dénonciations, le Chef de l'État a vigoureusement réagi contre le DG de l'ARSP, en considérant que certains éléments lui soumis soulèvent des interrogations sur la régularité de certaines opérations.
Le Président Tshisekedi, qui a ainsi remonté les bretelles à Miguel Kashal, a chargé la tutelle de l'ARSP -le ministre de L'industrie et Développement des PME, Louis Watum- de «faire la lumière» sur ces accusations accablantes.
Ci-dessous, les déclarations néant faites aux institutions fiscales du pays. Ces déclarations se sont avérées fausses après l’enquête