
Par Gabin K.
Alors que l'opinion s'agite et se demande si la gratuité de l'enseignement de base a été supprimée, le ministère de l'EPST tente d'apaiser les esprits et surtout de rassurer qu'aucune décision n'a été prise en ce sens.
Des sources à l'EPST affirment que "la gratuité de l'enseignement primaire a été réaffirmée par la note circulaire du ministre Tony Mwaba".
Des propos qui coupent court aux folles rumeurs ou mauvaise interprétation de l'édit du gouverneur Gentiny Ngobila qui "ne concerne pas le niveau primaire où la gratuité est effective, mais plutôt le secondaire où la gratuité n'est pas encore arrivée".
Cet édit "fixe le seuil minima et maxima pour le paiement des frais de fonctionnement qui ne prend pas en compte les salaires des enseignants, qui sont pris en charge par le gouvernement, pour éviter le retour au système de pris en charge des enseignants par les parents".
Nos sources à l'EPST expliquent: "dans les frais de fonctionnement fixés par le gouverneur, on a prévu l'appui à certains besoins de lenseignant comme le transport. Et non le salaire. Et donc il n'y a pas de retour au système de prise en charge de triste mémoire. Que les ennemis du secteur trouve la bête noire ailleurs".
De leur avis, il importe de jeter les fleurs à Tony Mwaba pour avoir "corrigé cette confusion laissée à dessein par ses prédécesseurs". Visiblement, c'est ce qu'ont déjà entrepris de faire les enseignants et les coordinations des écoles conventionnées. Ils se sont dits "très contents" de cette mesure.
Rappelons qu'une confusion a envahi l'opinion publique à la suite de la publication d'un édit du gouverneur de Kinshasa fixant les seuils a minima et a maxima des frais scolaires à payer pour la maternelle et le secondaire. Ces deux niveaux, au regard de l'article 43 de la Constitution, ne sont pas concernés par la gratuité de l'enseignement de base. "L'enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics", stipule un des alinéas de l'article 43 de la Loi fondamentale.
Pas de panique, appelle-t-on au cabinet de Mwaba, car au niveau primaire, qui constitue l'éducation de base, la gratuité demeure effective, irréversible et surtout "non négociable".