
Par G.T
Ancien ministre de la justice, le Professeur Luzolo Bambi note un réveil et un éveil dans la lutte contre la corruption en RDC avec Félix Tshisekedi. Intervenant dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption à l'invitation de Global Compact Network et de l'ambassade de Suisse, Luzolo Bambi s'est penché avant tout sur le paradoxe d'un pays riche avec une population pauvre. Plusieurs raisons, d'après le professeur, sont à la base de la situation catastrophique que traverse la RD-Congo, essentiellement la corruption. Professeur Luzolo pense qu'il y a urgence decorruptionaliser la RDC.
Devant un auditoire très attentionné, Professeur Luzolo Bambi a souligné que " La corruption systémique est toujours corolaire à l'affaiblissement des institutions de l'État. Elle détruit tous les efforts de l'État".
Poursuivant dans la même logique, Professeur Luzolo Bambi a, en outre, démontré que la grande corruption en RDC est basée dans le secteur minier et des régies financières. " Il faut un engagement citoyen. Les actes d'engagement ont commencé. Au Congo, tous les hommes ne sont pas du tout perdu".
Droit dans ses bottes, l'ancien membre de la Cour Constitutionnelle a salué les efforts menés par l'Inspection Générale des Finances (IGF) ainsi que toutes les structures impliquées dans la lutte contre la corruption. Profitant de l'occasion, ce professeur de droit s'est farouchement opposé à ce qu'il appelle " anomie" càd la consécration de la corruption.
Par dessus tout, le Professeur Luzolo estime que l'unique manière de remédier à cette situation implique la mise en place d'un système de sécurité juridique et judiciaire. Moyens efficaces, a-t-il renchéri, pour assurer le climat des affaires en RDC.
Luzolo Bambi dit aussi salué la vision du chef de l'État pour l'érection d'un État de droit. Et de conclure : "La lutte contre la corruption ne sera pas menée par le gouvernement, mais par des hommes et femmes intègres de ce pays. Nous vous parlons parce que nous avons fait cette expérience. Les premiers actes sont difficiles à surmonter, mais c'est possible. Nous n'avons pas besoin d'une aide internationale pur lutter contre la corruption."