RDC-SCPT: auprès de Mboso, le banc syndical place Nicolas Kazadi sur le banc des accusés

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La délégation syndicale de la SCPT avec le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia (au milieu en veste grise)
La délégation syndicale de la SCPT avec le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia (au milieu en veste grise)

Par Gabin K.

La nomination de nouveaux mandataires à la tête de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP/ ex-ONATRA) constitue l'une des quatre préoccupations soumises à Christophe Mboso, sous forme de plaidoyer, par la délégation syndicale de cette entreprise de l'Etat congolais. Celle-ci a rencontré le speaker de l'Assemblée nationale ce samedi 5 mars 2022 pour alerter sur les dangers encourus par la SCTP qui totalise 20 jours sans dirigeants depuis l'arrestation du Directeur général et du Président du conseil d'administration.

"Il y a de sérieux problèmes à la SCTP. L'entreprise est dans la rue. Pas des mandataires, pas de PCA, pas de DG. C'est grave et c'est la première fois que cela se produit. La situation dure depuis 20 jours déjà", a fait savoir à la presse Armand Osase, président de la délégation de l'intersyndicale de la SCTP, qui a été à la tête de l'équipe ayant rencontré Christophe Mboso. Et de poursuivre: "Cela cause un énorme préjudice, avec des travailleurs qui croupissent dans la misère la plus noire".   

Face à cette situation, Armand Osase a sollicité du président de l'Assemblée nationale la nomination en urgence d'un nouveau comité de gestion et la tenue prochaine d'une tripartite gouvernement-syndicat-nouveaux mandataires pour concilier les vues et mettre fin au rythme des malversations financières qui caractérise l'ex-ONATRA.

Nicolas Kazadi sur le banc des accusés

Le deuxième problème au sujet duquel la délégation de l'intersyndicale de la SCTP a plaidé auprès de Mboso, c'est la liquidation de la créance de 207 millions de dollars. Selon Armand Osase, le dossier est "injustement bloqué par le ministre des Finances, alors que cet argent peut permettre d'envoyer en retraite 2.711 agents". Le président de l'intersyndicale de la SCTP a affirmé que "la banque est prête, reste au ministre de signer. On ne comprend pas pourquoi le ministre des Finances, qui est censé accompagner la vision du Chef de l'Etat, peut bloquer impunément le dossier de l'ex-ONATRA qui est représenté dans 17 provinces sur les 26 que compte le pays". Pourtant, a-t-il tenté de rassurer, ce n'est pas le gouvernement qui va débourser les fonds dont il est question.

En outre, à l'attention de Christophe Mboso, Armand Osase et sa suite ont rapporté la problématique de la fermeture des ports illégaux. A les en croire, le fonctionnement de ces ports illégaux a fait perdre au pays 17 navires et à la SCTP plus de 6,811 millions de dollars en termes de fisc.

Les assurances de Mboso à l'intersyndicale de la SCTP

Avant de quitter le Palais du peuple, les hôtes du speaker de la Chambre basse ont tenu à exhumer le dossier de "spoliation des maisons par les dinosaures de l'ancien régime pour la plupart de cas". Selon Armand Osase, pas moins de 85 villas de l'ONATRA ont été spoliées. Il a informé que les noms des spoliateurs ont été transmis au président de l'Assemblée nationale qui, du reste, s'est montré très réceptif.

Christophe Mboso a rassuré la délégation syndicale de la SCTP de rencontrer en toute hâte le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde pour envisager une solution urgente face aux différentes préoccupations lui soumises pour le grand bénéfice de la SCTP.

Samedi 5 mars 2022 - 21:15