![Les élèves dans une salle de cours [ photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2022-02/IMG-20220212-WA0170.jpg?itok=dJYb4quG)
Par Stella Ungaro
Depuis ce lundi 2 mai 2022, les enseignants des écoles primaires du secteur public ont signé un arrêt de travail de 3 jours sur toute l'étendue de la RDC. Ils réclament le paiement de 2ème et 3ème paliers de Mbudi convenus à Mbuela Lodge ainsi que le paiement des Nouvelles Unités.
Cette litanie de revendications est fondée, selon le ministère de l'EPST qui confirme que la paie des Nouvelles unités et autres actions du mois d'avril passeront par la paie complémentaire d'avril que les ministères du Budget et des Finances doivent lancer incessamment. En réalité, renseigne le ministère de l'EPST, les enseignants réclament l'activation du Décret du FPNE bloqué à la Primature, le lancement de la caisse de retraite bloqué au ministère du Budget, le paiement de TENAFEP 2020 et 2022 ainsi que le 2ème pallier de Mbudi convenu à Mbuela Lodge, le reste n'est que manipulation.
La grande question qui taraude les esprits des enseignants: pourquoi en dépit d'importantes mobilisations des annoncées en grande pompe par le ministère des Finances, la situation des enseignants en particulier, et de tous les fonctionnaires en général, ne connaît pas une amélioration en termes des besoins sociaux de base? Y a-t-il un projet mal dissimulé de saper la gratuité de l'enseignement de base, programme phare du Président de la République?
A cette dernière question, nombreux sont ces observateurs tentés de répondre par l'affirmative, car cette manière de faire est susceptible de contraindre les enseignants à aller en grève, car les caisses du Trésor public se renflouent sans que cela impacte le social des enseignants. Ces observateurs n'ont point voulu relever que les réserves de change sont actuellement estimées à 5 milliards de dollars.
Toutefois, il faut noter que le secteur de l'EPST n'est pas le seul pris en étau par la situation de Nouvelles unités payées et non payées.
La grogne qui a commencé dans le secteur de l'enseignement risque de s'étendre dans d'autres secteurs à travers tout le pays où les fonctionnaires attendent de pied ferme amélioration de l'enveloppe salariale.
Quant aux fonctionnaires de l'EPST, c'est depuis novembre 2021 que le patron du secteur avait obtenu officiellement la signature par le Chef du Gouvernement du Décret de la création du Fonds de promotion de l’éducation et de la formation, FPNE, sur les ressources innovantes, en vue d’appuyer la gratuité de l’enseignement.
FPNE, comme service public permet de générer des ressources innovantes devant venir en appui au secteur de l’éducation. Mais aussi, permettre au Gouvernement d’accéder à des ressources extra-budgétaires pour appuyer la gratuité de l’enseignement en termes des rémunérations des enseignants.