
Par Gabin K.
Tsunami à l'Union sacrée de la nation (USN). Son autorité de référence, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, baigne dans une vague de désaveu et de déclaration choc qui jettent l'opprobre sur son régime, sa gouvernance et sa machine politique. En moins de 72 heures, deux figures importantes de l'USN, Kabund et Diongo, ont officiellement fait défection et effectué des sorties médiatiques fracassantes qui, à n'en point douter, vont laisser des traces et, dans certaines mesures, donner des insomnies, sinon du fil à retordre, à Tshisekedi, ses lieutenants et ses ouailles.
Franck Diongo, président national du MLP, est brutalement sorti de ses gonds pour s'en prendre à Tshisekedi qu'il accuse de "s'être écarté de la lignée du combat de notre Père Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, d’heureuse mémoire". En conséquence, Diongo et son MLP ont levé l'option de se "désolidariser, à la demande du peuple, du régime au pouvoir, au
regard de sa gestion calamiteuse", car, a-t-il soutenu, "n’ayant pas géré avec l’actuel régime au pouvoir, (il) n’endossera pas un seul instant, son bilan largement négatif".
Le Rubicon ayant été franchi, le leader du MLP a claqué la porte de l'Union sacrée, tançant Félix Tshisekedi dans la foulée de l'annonce de son come-back dans l'opposition. Aussitôt il a pris ses distances du régime tshisekediste, Diongo "s'est engagé à le combattre vigoureusement au côté du Peuple souverain par des voies démocratiques, afin d’obtenir le changement réel au Pays tel que longtemps souhaité par notre Peuple et nos Pères fondateurs".
*Diongo, candidat déclaré à la présidentielle*
A on ne peut plus d'une année de la convocation des élections, Franck Diongo Shamba brûle d'ambitions. Et, il ne les dissimule pas. A la faveur de sa conférence de presse de ce mercredi 20 juillet 2022 au Centre Interdiocésain de la Gombe, le leader du MLP a annoncé que son parti "alignera les Candidats à tous les niveaux aux élections prochaines". Lui, Diongo, sera le porte-étendard de son parti à la présidentielle de 2023.
Ainsi, le MLP va marquer son retour aux joutes électorales. Son leader a dit toute "sa ferme volonté, sa détermination et son engagement irréversible de participer aux élections de 2023 qu’il souhaite être libres, justes, honnêtes, sincères, crédibles, transparentes et inclusives, dans le strict respect du délai constitutionnel et ce, avec un vote manuel ou semi-électronique".
Bien que disposés à participer au scrutin de 2023, les Lumumbistes progressistes "s’opposent radicalement au vote électronique" et invitent "le Peuple congolais à rejeter avec force, le vote électronique au cas où la CENI s’obstinera à nous l’imposer; et à
rejeter toutes planifications des fraudes électorales qui s’opèrent en vue d’obtenir le 2ème mandat et la majorité parlementaire par tricherie".