Élections 2023: «Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga réunis, n'ont pas la même idéologie, ni le même objectif. Leur souci, c'est de faire croire au monde que l'opposition est muselée» (Eliezer Ntambwe)

Par la Rédaction

Le député de Kinshasa, Eliezer Ntambwe a tenu à recadre les leaders de l'opposition réunis au tour du bloc de Lubumbashi. Dans une interview accordée à une poignée de médias à Kinshasa, le député n'a pas tardé à rejeter ce qualifie “des subterfuges” dans les principales revendications de Katumbi, Fayulu, Matata et Sesanga. Il affirme que l'opposition n'est pas muselée au Congo, le régime Tshisekedi serait plutôt en face d'une opposition qui cherche rien d'autre qu'à casser. 

«Ils veulent faire croire au monde que l'opposition est muselée au Congo, or la réalité est tout à fait autre: ces opposants ne savent pas ce qu'ils cherchent. Tantôt, ils réclament la tenue des élections dans le délai constitutionnel, tantôt ils exigent la nouvelle mise en place du bureau de la CENI», a déclaré le Président de l'ACR. 

L'idéologie et les objectifs à attendre, c'est l'autre face de l'iceberg que cachent ces opposants “réunis dans la précipitation”.

«Quels sont les objectifs qui réunissent Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sessanga ? Quelle est leur idéologie ? D'autres parmi eux sont à la recherche d'une protection mutuelle à cause de leur passé sombre dans les institutions»

Eliezer Ntambwe n'a pas oublié de balayer la thèse de l'instauration d'une intolérance en ajoutant que Félix Tshisekedi a laissé les opposants mobiliser dans les coins et recoins de la capitale sans aucune obstruction. 

«J'ai vu pour la première fois, dans la ville de Kinshasa, des panneaux publicitaires annonçant une marche de l'opposition. Nous avons tous vu ces opposants sensibiliser et faire du porte-à-porte, Delly Sessanga à Terre jaune (Nsele), Martin Fayulu à Ngaba et Katumbi au camp Luka (Ngaliema) sans être inquiétés», a-t-il dit. 

Le président de l'Action Commune pour la République se dit tout de même étonné de voir l'opposition récupérer sa proposition de faire asseoir les élections pour s'occuper avant tout de la situation d'insécurité dans certains territoires du pays. 

En son temps, on m'avait traité du ministre du glissement parce que j'avais sollicité une dose de compassion à nos populations de l'Est de la RDC. Aujourd'hui c'est maintenant les opposants qui s'accrochent à ma proposition qu'ils ont rejetée», a-t-il regretté.