Par Grevisse Tekilazaya
L'étau se resserre au sein de l'Union sacrée, famille politique du chef de l'État, entre le camp Mboso et Bahati, tous deux membres du Présidium. Le dernier accuse l'actuel président du bureau d'âge d'initier les manœuvres politiques, pour se maintenir au perchoir de la chambre basse du parlement, tout en utilisant le débauchage de jeunes députés.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, est la réunion convoquée par le député Auguy Kalonji, à l'issue de la plénière inaugurale de l'Assemblée nationale, regroupant tous les jeunes députés de moins de trente cinq ans.
Pour le camp Bahati, l'on s'interroge dès lors de la portée juridique de ladite réunion. Cette initiative, fait remarquer un cadre de l'AFDC, est une manière de pérenniser Mboso à la présidence de la chambre basse du parlement, alors qu'il n'a que deux députés.
Et d'ajouter : "Avec quel poids politique Mboso peut-il prétendre diriger encore l'Assemblée nationale? Comment aujourd'hui peut-il procéder par des moyens de chantage envers le chef de l'État ?
Des accusations, du reste, balayées d'un revers de la main du côté de l'honorable Mboso, actuel président du bureau d'âge à l'Assemblée nationale.
Ce camp précise que son leader n'est ni de près ni de loin concerné par la réunion regroupant les jeunes députés. "L'homme des combines secrètes, c'est bien Bahati. Même les bébés et sa famille politique les savent pertinemment bien. L'objet de la réunion était l'accueil des jeunes députés. Même les députés de l'opposition y ont pris part".
Qui de ces deux camps est dans la vérité ? La question reste pendante, et l'avenir en dira. Pour autant, il sied de souligner que, dans le contexte actuel, la désignation du président de l'Assemblée nationale qui sera par la suite élu par ses pairs, relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l'État, en ce sens que c'est lui qui décide en dernier ressort.
