
Par Fadi Lendo
Décidément, Constant Mutamba aura fait triompher la démocratie. Bien entendu, sous l'impulsion du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Car, c'est pour la première fois qu'une marche de l'opposition, pacifique soit-elle, ait eu lieu dans un endroit aussi sensible que névralgique, où se trouvent les institutions publiques telles que le Palais de la Justice, le Palais de la Nation (à quelques encablures), les ministères des Affaires étrangères et de la Fonction publique, sans qu'il n'y ait casse ni débordement, encore moins de dérapage. Aussi, issu lui-même de l'opposition congolaise plurielle, Constant Mutamba fait preuve de responsabilité, en accordant une oreille attentive aux revendications des opposants.
Les forces politiques de l'opposition, de la société civile ainsi que de mouvements citoyens ont, à travers le député national honoraire Ados Ndombasi, remis leur mémorandum auprès du ministre d'État de la Justice, Constant Mutamba, en marge du sit-in organisé ce mercredi 25 septembre, devant le Palais de la Justice, à Kinshasa, la capitale congolaise.
Recevant ledit mémorandum, le ministre d'État Constant Mutamba a promis aux manifestants un examen minutieux de leurs revendications et griefs auprès du Gouvernement.
"Vous devez savoir que je vous ai bien suivis. l'État de droit veut que chacun soit libre de manifester ses inquiétudes sur telle ou telle question de la société. J'ai reçu votre mémo, nous allons l'étudier et je vais vous revenir", a-t-il dit devant les manifestants.
Il convient de souligner que ces forces politiques accusent le pouvoir d'employer les forces de l'ordre, pour réprimer les opposants.
Visiblement mobilisées à barrer la route à toute autre forme de dictature, ces forces politiques de l'opposition et de la société civile appellent à la libération sans condition de tous les prisonniers politiques, arbitrairement placés en détention. Elles citent notamment les cas de Seth Kikuni, Mike Kalambayi, Daniel Safu, Marc Kabund, etc.
Elles prennent, dès lors, à témoin la communauté internationale de la violation, par le pouvoir de Kinshasa, de certains accords et traités ratifiés par l'État congolais, qui garantissent la liberté d'expression. "Ces arrestations arbitraires sont en contradiction flagrante avec l'article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui interdit toute privation arbitraire".
Dans la même optique, ces forces politiques de l'opposition et de la société civile ont manifesté leur ras-le-bol contre le traitement inhumain réservé à l'opposant Jacky Ndala, lors de son arrestation dans les cachots de l'ANR et dénoncé l'assassinat de Chérubin okende. Elles invitent le peuple congolais à se mobiliser, pour défendre les droits démocratiques, conformément aux lois et textes du pays.