
Par Grevisse Tekilazaya
La polémique autour du projet de la révision constitutionnelle, initiative que défend mordicus le parti présidentiel en RDC, continue à susciter une salve de réactions ces derniers jours. Pourtant, ce projet, rassure le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, n'est pas à l'ordre du jour au niveau de l'Exécutif national.
Le ministre des Médias n'y va pas par quatre chemins, tout en rassurant que les priorités pour le Gouvernement se situent autour des six engagements pris par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi. "La réforme constitutionnelle n'est pas à l'ordre du jour au niveau du Gouvernement. Ce qui est prioritairement à l'ordre du jour, pour nous, c'est le six engagements du Président de la République. De ce point de vue, nous avons fait beaucoup de progrès", a-t-il fait remarquer sur les antennes de la RFI -Radio France Internationale-.
D'après le porte-parole du Gouvernement de la RDC, les priorités portent essentiellement sur comment améliorer les prix d'achats des Congolais. "Récemment, vous avez suivi le prix du carburant qui avait sensiblement baissé. Les prix des denrées de première nécessité devraient baisser dans les prochains jours, dès que les principaux importateurs auraient fini leurs stocks. C'est à cela que nous nous attelons", a-t-il rajouté.
Par ailleurs, Patrick Muyaya appelle les uns et les autres à la retenue, d'autant que, dit-il, si la question s'avère nécessaire, le Président de la République va s'exprimer là-dessus.
"De toute évidence, en connaissant le Président de la République et son engagement pour la transparence, si une initiative de ce genre est appelée à être prise, nous communiquerons de la manière la plus transparente possible. Ce n'est ni à l'initiative du Gouvernement ni dans aucune institution. C'est un débat d'à-côté, qui suit son cours normal.
La priorité, c'est de garantir le pouvoir d'achat des Congolais, leur permettre d'avoir accès aux soins de santé de qualité à bas prix, de terminer la guerre dans l'est, de s'assurer que nous avons créé plus d'emplois pour les jeunes", a-t-il renchéri.
Dans l'entre-temps, les appels à la vigilance au niveau de l'opposition continuent à se faire entendre contre le passage d'un tel projet, qui, d'après plusieurs observateurs, permettrait à l'actuel Chef de l'État, Félix Tshisekedi, de s'éterniser au pouvoir.