![Deo Kasongo [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250406-WA0043.jpg?itok=lYeIS9Ze)
Par Prehoub Urprus
Alors que Kinshasa continue de panser ses plaies, après les inondations meurtrières survenues vendredi et samedi dernier, la voix de Déo Kasongo, ancien candidat malheureux à l'élection de gouverneur et vice-gouverneur de Kinshasa, résonne comme un cri du cœur. À travers un message empreint de compassion et d’indignation, il exprime sa solidarité aux victimes et fustige l’inaction face à une crise devenue presque banale.
"Je présente mes sincères condoléances à tous ceux qui, à Kinshasa, ont perdu un être cher, et j’adresse mes pensées positives à ceux dont les biens ont été emportés par les eaux, à ceux qui ne savent où dormir, à ces nombreux automobilistes qui ont passé la nuit dans leurs véhicules", a-t-il écrit.
Mais au-delà de la compassion, Déo Kasongo dénonce une réalité plus profonde : celle d’un abandon logistique, d’une gestion urbaine défaillante, et d’un manque de vision à la hauteur des enjeux.
"Kinshasa ne mérite pas ça. Ces inondations récurrentes, ce chaos logistique, cette détresse généralisée… Ce n’est pas une fatalité. C’est le résultat d’un manque de rigueur, de respect des normes, et d’un grave déficit de pragmatisme", martèle-t-il.
À travers son message, il refuse de céder au fatalisme et interpelle les décideurs. Pour lui, ce drame est le symptôme d’un échec collectif, nourri par l’indifférence alors que la ville se noie, littéralement et symboliquement. "Ce n’est pas le destin de notre capitale. C’est notre responsabilité. Kinshasa peut et doit changer", insiste-t-il.
Déo Kasongo appelle à une gouvernance anticipative, capable de prévenir les catastrophes plutôt que de les subir. Il en appelle à la foi —en Dieu, en la beauté de Kinshasa, et surtout en la résilience de ses habitants—, mais ne s’y arrête pas. Il exige un sursaut collectif et immédiat. "Il faut sauver des vies, assister ceux qui ont besoin d’aide. Nous ne devons plus perdre de temps !", exhorte-t-il.