
Par Prehoub Urprus
Suite aux pluies torrentielles qui ont frappé Kinshasa dans la nuit du 4 au 5 avril 2024, la capitale congolaise fait face à une situation humanitaire difficile. Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières a communiqué, ce mardi 08 avril 2025, un bilan provisoire alarmant faisant état de 43 décès et de 46 blessés hospitalisés, tandis que près de 3.000 personnes ont été déplacées dans divers sites d’accueil officiels.
Toutefois, cette évaluation a suscité une controverse, car le ministère de la Santé a plutôt rapporté un bilan de 30 morts, alimentant ainsi des divergences sur l’ampleur réelle de la catastrophe.
En parallèle, ces intempéries ont particulièrement affecté les infrastructures essentielles, notamment celles de la SNEL -Société Nationale d’Électricité- et de la REGIDESO -Régie de Distribution d’Eau-, provoquant des coupures d’électricité et des perturbations dans l’approvisionnement en eau potable. Des travaux de réparation ont été entamés pour restaurer les services vitaux : 121 des 159 cabines électriques et 17 des 23 feeders (lignes de moyenne tension) sont désormais opérationnels, et toutes les usines de la REGIDESO sont alimentées.
Les prévisions météorologiques annoncent la poursuite des intempéries, incitant les autorités à maintenir une vigilance accrue, notamment dans les quartiers à haut risque tels que N’djili, Matete, Barumbu, Selembao, Mont Ngafula, Kisenso, Ngaliema, Limete et Makala. Ces zones continuent de subir les conséquences des pluies, avec des risques persistants d’inondations et de glissements de terrain.
Dans ce contexte, le ministère de l'Intérieur a rappelé à la population l'importance de respecter les consignes de sécurité : éviter les déplacements vers les zones touchées, ne pas traverser les eaux stagnantes ou en crue, et s’éloigner des lignes électriques coupées pour éviter tout danger d’électrocution. Il a également recommandé d’évacuer les pentes instables et les habitations fissurées afin de prévenir les effondrements.
La situation soulève donc des interrogations, notamment en raison des divergences sur le nombre exact de victimes, ce qui a alimenté des débats au sein de la population et des autorités locales. Cependant, le ministère de l’Intérieur insiste sur la nécessité de faire preuve de solidarité et de discipline face à ces événements, et de suivre les instructions des autorités locales pour limiter les risques et protéger les vies humaines.
Le ministère a également précisé qu'il restait en contact constant avec les services de santé et d'autres acteurs humanitaires pour évaluer l'évolution de la situation et fournir l'aide nécessaire aux sinistrés.