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RDC: “Non, nous ne nous laisserons pas intimider" (Tribune de Nharly Amisi KM, PPRD Schengen)

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Nharly Amisi, Président du PPRD Schengen
Nharly Amisi, Président du PPRD Schengen

Par la Rédaction

La suspension de toutes les activités politiques du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie- sur toute l'étendue du territoire national, son expulsion "illégitime" de son siège national, à Kinshasa, les accusations "infondées" contre Joseph Kabila assorties des poursuites judiciaires qui violent l'indépendance de la Justice et le principe de séparation des pouvoirs dans un pays qui se veut démocratique, ne constituent, ni plus ni moins, qu'une intimidation pure et simple d'un régime aux abois, qui veut museler l'opposition politique, à défaut de l'éliminer, et plonger l'opinion dans la diversion, pour camoufler son échec. C'est, en tout cas, le point de vue de Nharly Amisi KM, président du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie- dans l’Espace Schengen, exprimé à travers sa tribune libre intitulée :"Non, nous ne nous laisserons pas intimider". Pour Nharly Amisi KM, cette "dérive autoritaire" de l'actuel régime est la conséquence de son incompétence notoire. Et, pour flouer l'opinion, le régime Tshisekedi verse dans la manipulation. Nharly Amisi KM en veut pour preuve l'instrumentalisation de la Justice par le régime "incompétent" de Tshisekedi, pour infliger "une véritable persécution judiciaire" à l'ancien Premier ministre Matata, pour la simple raison que ce dernier a refusé "de participer à une consultation théâtrale et de se compromettre avec un Gouvernement d'incompétents..." Pour autant, Nharly Amisi KM affirme qu'ils ne plieront pas "face à l'arbitraire" et ne vont pas "courber l'échine". Car, "nous avons la légitimité historique, la force populaire et la détermination nécessaire pour faire face à cette dérive", a-t-il affirmé. Ci-dessous, lire in extenso la tribune libre de Nharly Amisi KM.

Dans un climat déjà lourd d’incertitude et d’instabilité, le porte-parole du Gouvernement, Monsieur Patrick Muyaya, s’est permis une sortie aussi grave qu’irresponsable. En accusant l’ancien Président Joseph Kabila de participer à un mouvement insurrectionnel, il franchit une ligne rouge : celle de la diffamation d'État, sans preuve, sans fondement, sans respect pour les institutions.

Accuser un ancien Chef de l’État, garant de la stabilité post-conflit que connaît la RDC depuis 2006, d’être un «chef rebelle» est une insulte à la mémoire institutionnelle du pays. C’est un manque flagrant de retenue, de hauteur politique, et surtout de respect envers celui qui a assuré la première passation pacifique du pouvoir, un fait encore trop rare sur le continent pour être banalisé ou méprisé.

Mais ce genre de déclaration ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans une stratégie dangereuse, celle d’un pouvoir aux abois, qui, ne sachant plus convaincre, cherche à diviser. Il est désormais clair que cette tentative de diabolisation de Joseph Kabila n’est qu’une diversion politique, un rideau de fumée pour camoufler l’échec du régime actuel face aux véritables enjeux : la guerre à l’Est, l’effondrement économique et la perte totale de confiance du peuple envers ses dirigeants.

Et, d’ailleurs, comment un Gouvernement sérieux peut-il oser avancer que Joseph Kabila serait à Goma ou Kigali, sans même vérifier formellement sa présence ? Incompétence ou manipulation ? La question est posée.

 Une manipulation politique à démasquer

La manœuvre est claire : pendant que les Congolais se battent pour survivre dans la misère, le pouvoir cherche un bouc émissaire. Et pendant qu’on pointe du doigt Joseph Kabila, le Gouvernement tente d’effacer ses propres responsabilités dans la dégradation sécuritaire.

Pendant qu’on attaque Joseph Kabila, on tente également d’éteindre l’opposition par la violence, l’intimidation et l’injustice. L’expulsion illégitime du PPRD de son siège est un acte autoritaire, contraire à toutes les valeurs démocratiques. C’est une tentative d’effacer un parti majeur de la scène politique nationale par des méthodes indignes d’un État de droit. Ce qui est impossible : le PPRD a existé hier, il existe aujourd’hui, et il existera demain.

 Matata Ponyo : Un homme pourchassé pour son intégrité

Le cas de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo illustre aussi cette dérive autoritaire. Son refus de participer à une consultation théâtrale et son refus de se compromettre avec un Gouvernement d’incompétents lui valent aujourd’hui une véritable persécution judiciaire.

On veut le faire taire, simplement parce qu’il a dit non. Non à la mascarade. Non à l’hypocrisie. Non à l’appel de Félix Tshisekedi à collaborer dans un système qui trahit les principes mêmes de la gouvernance éthique.

Et pourtant, même le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a dénoncé cette justice de deux poids deux mesures. Mais rien n’y est fait. La machine judiciaire préfère marcher sur les lois, piétiner les textes, et faire le jeu d’un pouvoir qui ne tolère aucune voix libre.

Ce Gouvernement ne veut pas des hommes d’État. Il veut des pantins.

Ce n’est plus de la politique. C’est de la répression organisée. Ce n’est plus un débat d’idées, c’est l’intimidation institutionnalisée.

 Nous ne nous tairons pas

À tous ceux qui pensent que nous allons courber l’échine : détrompez-vous. Nous ne reculerons pas devant les menaces. Nous ne plierons pas face à l’arbitraire. Nous avons la légitimité historique, la force populaire et la détermination nécessaire pour faire face à cette dérive.

La République démocratique du Congo mérite mieux que les discours creux, les règlements de comptes et les simulacres de justice. Elle mérite un leadership responsable, un pouvoir à l’écoute, un État de droit réel, pas un théâtre d’ombres.

L’heure n’est plus à la diversion. L’heure est à la vérité. Et cette vérité, nous la porterons, coûte que coûte. 

Nharly AMISI KM, président du PPRD Schengen

Jeudi 24 avril 2025 - 11:43