
Par Serge Mavungu
À l’occasion du 28e anniversaire de l’entrée de l’AFDL à Kinshasa, la section Schengen du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie- a publié une déclaration forte, saluant la mémoire de Mzee Laurent-Désiré Kabila, présenté comme le "père de la libération" du peuple congolais.
Pour Nharly Amisi, représentant du PPRD Schengen, le 17 mai 1997 marque un tournant historique : "Ce jour-là, sous la conduite résolue de Mzee Kabila, les forces de l’AFDL mirent fin à 32 années de dictature. Une ère de dignité et de souveraineté retrouvée s’ouvrait pour notre pays."
La déclaration retrace le parcours de Laurent-Désiré Kabila, depuis les maquis de Fizi dans les années 1960 jusqu’à sa victoire militaire en 1997. Salué comme un homme de terrain, un nationaliste et un visionnaire imprégné de l’héritage lumumbiste, Mzee Kabila est aussi présenté comme un défenseur intransigeant de la souveraineté congolaise. "Ne jamais trahir le Congo", son mot d’ordre, est mis en avant comme un appel toujours d’actualité.
Mais au-delà de la commémoration, le message de la diaspora du PPRD prend un ton politique critique. Nharly Amisi alerte sur une "régression démocratique inquiétante" sous le régime actuel, dénonçant répression, atteintes aux libertés et musèlement de l’opposition. Il appelle la communauté internationale, en particulier l’Union européenne et la France, à ne pas fermer les yeux.
"Le 17 mai ne doit pas être une simple cérémonie. C’est un appel à la résistance démocratique", insiste-t-il, affirmant que le PPRD reste mobilisé pour défendre les valeurs léguées par Mzee Laurent-Désiré Kabila : justice, liberté et souveraineté.
La mémoire de Mzee, assassiné en 2001 dans des circonstances non élucidées, reste au cœur du combat politique du parti fondé par son fils, Joseph Kabila.