Par Prehoub Urprus
Le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a été auditionné, ce lundi 19 mai 2025, par la commission ATI-NTIC -Aménagement du Territoire, Infrastructures et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication- de l’Assemblée nationale. Une occasion pour lui de présenter les réformes en cours dans le secteur des médias et de répondre aux préoccupations des députés.
Devant les élus, Patrick Muyaya a évoqué les enjeux structurels liés à la RTNC -Radio Télévision Nationale Congolaise-, à l’ACP -Agence Congolaise de Presse- et au RENATELSAT -Réseau National de Télécommunication par Satellite-, entreprises publiques sous sa tutelle. Il a, notamment, souligné les efforts de modernisation des équipements à Kinshasa et l’ambition d’étendre cette transformation aux 26 provinces. "La télévision nationale n’est pas seulement Kinshasa. Elle doit couvrir toute la République", a-t-il déclaré.
Le ministre a rappelé l’existence, depuis mars 2023, d’un nouveau cadre légal, surnommé "loi Muyaya", qui marque une évolution majeure dans la régulation du secteur, notamment avec une avancée vers la dépénalisation des délits de presse.
Concernant le financement de ces réformes, Patrick Muyaya a mis l’accent sur la redevance audiovisuelle, dont la collecte reste à optimiser. "C’est un instrument de parafiscalité qui doit permettre de financer la RTNC. Nous sommes en phase de conclusion avec les télédistributeurs", a-t-il précisé.
Le Porte-parole du Gouvernement a également sollicité un budget supplémentaire, pour renforcer les capacités de la RTNC, qu’il considère comme un vecteur clé de l’unité nationale et de la diplomatie d’image de la RDC. "Il faut que cette chaîne reflète les efforts des élus et du Gouvernement, tant à l’intérieur qu’à l’international", a-t-il plaidé.
En conclusion, Patrick Muyaya a rappelé l’importance d’une communication stratégique en temps de crise : "Même si nous sommes à la table des négociations, nous devons rester vigilants jusqu’au départ du dernier soldat rwandais. Cette guerre n’est pas celle du Président, mais de toute la nation."
