
Par Prehoub Urprus
L’opposant Jean-Marc Kabund a lancé, ce mercredi 18 juin 2025, une charge virulente contre le pouvoir en place à l’occasion de la création d’une nouvelle plateforme politique, la Coalition de la Gauche Congolaise (CGC), réunissant plus d’une dizaine de partis. S'exprimant à Kinshasa devant ses alliés politiques et plusieurs sympathisants, l’ancien président par intérim de l’UDPS a sonné l’alarme sur la situation sécuritaire et institutionnelle du pays.
"Nous disons à Félix Tshisekedi que l’heure est grave (...), notre pays court un danger de balkanisation comme jamais auparavant", a-t-il martelé, dans un ton solennel et dramatique. Selon Kabund, la RDC traverse une crise profonde, marquée par "l'extravagance obscène et la corruption effrénée", qu’il qualifie de véritables fondations du régime actuel. Il accuse une élite restreinte de détourner les ressources nationales pendant que le pays s’enfonce dans l’insécurité et l’instabilité.
Face à cette situation, l’ancien allié du président Tshisekedi affirme que l’histoire retiendra la responsabilité de ce dernier en cas d'effondrement de l'État congolais. Il l’a exhorté à ignorer "les tambourinaires et les chants de sirène" et à agir "sans tergiverser". Le lancement de cette plateforme marque une nouvelle étape dans la recomposition de l'opposition congolaise. Kabund, qui a connu une rupture spectaculaire avec le président Tshisekedi, cherche désormais à fédérer les forces politiques hostiles au régime autour d’une vision commune de rupture.
Dans un contexte marqué par les tensions dans l’est du pays, la récession économique et des scandales financiers à répétition, le discours de Jean-Marc Kabund vient ajouter à la pression politique croissante sur le pouvoir en place, à quelques mois des échéances institutionnelles à venir.