65e anniversaire de l’indépendance : «Nous devons adopter une discipline collective, un civisme exemplaire et un respect des règles de vie en communauté» (Félix Tshisekedi)

Par Gloire Balolage 

Lors de son discours prononcé à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la RDC -République démocratique du Congo-, ce 30 juin, le Président Félix Tshisekedi a élargi son message au-delà des questions politiques et sécuritaires, en mettant en lumière les défis urbains, environnementaux et sociaux, qui affectent durement la population congolaise, notamment à Kinshasa et Mbandaka.

Le chef de l’État a d’abord pointé la congestion croissante dans la capitale, qualifiant la situation d’«alarmante» pour la qualité de vie des habitants. Il a dénoncé «le manque de discipline, l’urbanisation désordonnée et l’insuffisance des transports en commun», qui rendent la vie «difficile à des millions de nos compatriotes, même ici à Kinshasa.»

Le Président a, ensuite, évoqué les inondations récentes ayant frappé plusieurs quartiers de la capitale, causant des pertes humaines, des dégâts matériels importants, la destruction de logements, d’infrastructures routières et des déplacements massifs de population. Ces événements dramatiques, a-t-il insisté, sont un signal clair de la nécessité d’agir.

«Ces événements climatiques extrêmes nous rappellent l’urgence d’agir à la fois sur le front de l’aménagement du territoire et de la résilience environnementale», a souligné Félix Tshisekedi, avant d’évoquer la tragédie de Mbandaka, où le naufrage d’une embarcation a coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes. «Une perte qui endeuille la nation tout entière», a-t-il déclaré.

Face à ces urgences, le Président a assuré que l’État n’est pas resté passif. Des missions de secours ont été envoyées, des fonds d’urgence mobilisés, et des projets structurants lancés, pour améliorer les infrastructures et les conditions de vie. Toutefois, il a reconnu que ces efforts, bien que significatifs, «ne suffiront pas sans un véritable sursaut de solidarité nationale.»

Félix Tshisekedi a donc appelé à un changement de cap profond : «Nous devons adopter une discipline collective, un civisme exemplaire et un respect des règles de vie en communauté», a-t-il martelé. Il a exhorté les citoyens à faire preuve d’un «sursaut patriotique» et à assumer une «responsabilité individuelle», pour faire du Congo «un modèle de stabilité et de progrès.»