
Par Prehoub Urprus
S’exprimant au sujet de l’accord de paix récemment signé à Washington, entre Kinshasa et Kigali, sous médiation américaine, Martin Fayulu a salué l’initiative, tout en appelant à une extrême prudence. Pour lui, "aucune signature ne saurait remplacer la volonté résolue d’un peuple à défendre sa terre."
Dans son message à la Nation, en marge du 65e anniversaire de la RDC, ce 30 juin 2025, le président de l’ECiDé affirme que cet accord, bien que perfectible, pourrait constituer une opportunité de faire taire les armes. Toutefois, il exige que les responsabilités soient clairement établies, notamment concernant les FDLR, et fustige la tendance à maquiller l’agression dont est victime la RDC sous le vocable de "mesures de défense".
Fayulu insiste sur le fait que la paix durable ne pourra être obtenue qu’à travers un véritable État de droit, une Armée forte, une gouvernance intègre et, surtout, un dialogue national inclusif. Il appelle à l’organisation rapide d’un tel dialogue sous médiation des leaders spirituels, afin de "panser nos plaies, dire nos vérités et reconstruire la confiance."
Ayant récemment rencontré Félix Tshisekedi ainsi que d’autres leaders politiques et figures de la société civile, Fayulu souligne que "l’heure n’est plus aux antagonismes stériles, mais à la réconciliation et à la cohésion nationale." Il conclut par un appel vibrant à servir la patrie au lieu de la combattre : "Ne trahissons pas notre peuple. Ne trahissons pas l’espérance."