![L’écrivain Camerounais Charles Onana [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-07/IMG-20250702-WA0273.jpg?itok=5YM7BqIx)
Par la Rédaction
L’écrivain et géopoliticien camerounais Charles Onana a vivement réagi, ce mercredi 2 juillet 2025, à la publication d’un rapport des Nations unies pointant les ambitions territoriales du Rwanda à l’Est de la RDC -République démocratique du Congo-. Dans une déclaration postée sur son compte X, il affirme que "Kagame s’oriente vers l’annexion de l’est du Congo", dénonçant au passage l’attitude des autorités congolaises, qu’il juge naïve face aux intentions de Kigali.
"Voilà exactement ce que je prévoyais, en affirmant que les Congolais discutaient avec des bandits et des menteurs. Ils signent des accords pour annexer la RDC", a-t-il écrit.
Cette sortie intervient quelques jours après la signature, à Washington, d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali, censé ramener la stabilité dans la région des Grands Lacs. Pour Onana, spécialiste reconnu des conflits armés en Afrique centrale, ce texte masque mal une stratégie d’infiltration et de grignotage territorial orchestrée par le régime rwandais avec la complicité du M23.
Le rapport onusien auquel il fait référence, révélé par des médias occidentaux, mentionne des preuves accablantes de l’implication directe du Rwanda dans les opérations militaires menées à l’Est de la RDC, y compris la mise en place d’un système d’administration parallèle dans certaines zones contrôlées par les rebelles.
Depuis plusieurs mois, Kinshasa accuse Kigali de soutenir militairement le M23-AFC. Malgré les démentis du Président Paul Kagame, les enquêtes internationales, y compris celles des experts de l’ONU, semblent conforter ces accusations.
Charles Onana, auteur de plusieurs ouvrages sur le Rwanda, dont _"Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise"_, dénonce régulièrement le silence de la Communauté internationale face à ce qu’il qualifie de stratégie d’"annexion rampante" du territoire congolais. Il exhorte les autorités de Kinshasa à rompre tout dialogue illusoire et à opter pour une réponse ferme, sur les plans diplomatique et militaire.
Sa déclaration alimente un débat déjà tendu sur la gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, où des millions de civils restent pris au piège des affrontements.