![La ministre de l'ESU Marie Thérèse Sombo [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-07/IMG-20250715-WA0028.jpg?itok=i3xyxSIg)
Par Gloire Balolage
La ministre de l'ESU -Enseignement Supérieur et Universitaire-, Marie-Thérèse Sombo, a lancé, lundi 14 juillet, à l’INA -Institut National des Arts-, les travaux de la commission doctorale, une instance stratégique chargée de refonder l’architecture de la formation doctorale dans le pays.
Objectif : mettre fin à la désorganisation du troisième cycle, assainir le secteur et redonner à l’enseignement doctoral son caractère scientifique, éthique et rigoureux.
«La formation doctorale ne saurait être un champ de foire, encore moins un espace de légèreté scientifique. Elle doit être le sanctuaire de l’excellence, de l’éthique académique et de la recherche avancée», a déclaré la ministre dans une allocution ferme.
Ces réformes s’inscrivent dans la vision du Président Félix Tshisekedi de bâtir un système éducatif performant, inclusif et équitable. Pour la ministre Sombo, il est impératif de former des cadres scientifiques de haut niveau capables de porter l’avenir académique et la recherche en RDC.
Elle a rappelé que les formations doctorales souffrent depuis des années de multiples dysfonctionnements : prolifération incontrôlée d’écoles doctorales, encadrement insuffisant, absence de critères clairs pour leur création, et critiques récurrentes sur la qualité des diplômes délivrés.
Six axes pour restaurer la crédibilité du doctorat en RDC.
Dans cette perspective, la commission mise en place s’est vue confier plusieurs missions prioritaires :
1. Mettre fin à la prolifération anarchique des écoles doctorales, en imposant des standards rigoureux pour leur autorisation.
2. Édicter des règles claires, transparentes et contraignantes pour toute création d’école doctorale, incluant des critères précis sur les ressources humaines, les infrastructures, la gouvernance et les partenariats scientifiques.
3. Établir une liste nationale des établissements habilités à organiser des formations doctorales, avec l’appui technique de l’ANAQ-ESU. Seuls les établissements répondant aux exigences de qualité y figureront.
4. Renforcer la formation continue des encadreurs pour garantir un accompagnement de haut niveau des doctorants.
5. Mettre en place une évaluation régulière des écoles doctorales. Celles qui n’atteignent pas les standards requis seront fermées.
6. Accroître la compétitivité internationale des écoles doctorales congolaises à travers des collaborations scientifiques, des publications de haut niveau et des programmes innovants.
La ministre a réaffirmé sa détermination à remettre de l’ordre dans le sous-secteur doctoral, tout en appelant les acteurs académiques à faire preuve de rigueur, de responsabilité et d’engagement dans cette refondation. «Je suis sûre des capacités de nos apprenants, mais ils doivent passer par le feu de l’or, pour être purs en sortant du fourneau», a-t-elle martelé.
Le rapport final de la commission est attendu dans un délai rapproché. Il devrait jeter les bases d’une nouvelle gouvernance de la formation doctorale, répondant aux normes internationales et aux besoins spécifiques de la RDC.