
Par Gloire Balolage
C’est dans une atmosphère solennelle et empreinte d’émotion que Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, s’est exprimé devant les députés. Lors de son discours de démission, il a tenu à rappeler son engagement de longue date en faveur de la paix, de l’unité nationale et du soutien indéfectible qu’il accorde à la vision politique du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
S’adressant aux députés et à ses « estimés collègues », Kamerhe a souligné le rôle qu’il a joué dans l’alternance pacifique au sommet de l’État, qu’il a activement soutenue en faveur de l’actuel chef de l'État. « Mieux que quiconque, porté par la conviction et l'amour de la patrie, j'ai activement œuvré à l'avènement d'une alternance pacifique dans notre pays, en faveur de Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a-t-il affirmé.
Le désormais ancien président de l’Assemblée nationale a exprimé sa satisfaction de voir aujourd’hui de nombreux leaders politiques rallier cette même vision, à laquelle, selon lui, peu croyaient à ses débuts. « Aujourd’hui, je me réjouis de constater que nombreux sont ceux qui nous ont rejoints et ont épousé cette conviction que nous étions si peu à partager en son temps », a-t-il déclaré, saluant cette évolution comme un pas vers la refondation de l’État congolais autour du président Tshisekedi.
Refusant toute posture de rancune, Vital Kamerhe a affirmé que sa décision n’était pas motivée par une quelconque amertume. « Je ne suis animé ni de colère ni de ressentiment envers qui que ce soit. Mon cœur est trop étroit pour s’encombrer de tels fardeaux ; il s'emploie à entretenir l'amour fraternel et à cultiver les vertus du pardon », a-t-il assuré.
Il a également mis en garde contre les conséquences politiques que pourrait engendrer le vote imminent le visant, soulignant qu’un tel acte pourrait compromettre les acquis obtenus jusqu'à présent. « Le vote attendu ici, quel qu'en soit le résultat, porterait immanquablement un coup dur aux acquis auxquels j'ai contribué et que nous sommes tous appelés à préserver », a-t-il prévenu.
Conscient des tensions internes, Kamerhe a exprimé son inquiétude face au risque de divisions profondes au sein des institutions et de la nation. « Je prends donc la mesure du spectre de la division et des clivages qui menacent de fragiliser la cohésion nationale et l'harmonie institutionnelle », a-t-il déclaré.
Vital Kamerhe a réaffirmé sa fidélité au projet collectif porté par le chef de l’État : « restaurer la paix, impulser le développement et renforcer le rayonnement de notre pays. »
Ce discours de départ, à la fois digne et apaisant, s’inscrit dans une volonté manifeste de désamorcer les tensions politiques, tout en réaffirmant son attachement à la stabilité et à l’unité de la RDC.