
Par Stella Ungaro
Le Commissaire Provincial de la Police a reçu une délégation des journalistes sous la conduite de Jean Marie Kassamba, Président provincial de l’Unpc, en marge des incidents survenus au cours de la marche-Lamuka du 15 septembre à Kinshasa.
La rencontre de ce vendredi 24 septembre avait pour objectif d’étudier les moyens de reduire sensiblement les incidents contre les médias pendant les manifestations.
À cet effet, les deux parties ont convenu de la nécessité qu’il y a pour les journalistes à être bien identifiés.
La délégation était composée du président provincial de l’Unpc, du secrétaire général du Jed et du représentant de la presse étrangère.
Pour Jean Marie Kassamba, il faut mettre en place un dispositif qui permet d’abord d’identifier les journalistes, de les protéger et de permettre aux services de sécurité de faire le travail de manière professionnelle dans le temps et surtout inscrit dans la durée.
Ainsi, le président provincial de l’Unpc a appelé les journalistes de medias de Kinshasa à s’identifier auprès de l’Unpc-Kinshasa pour avoir leurs cartes de presse et que chaque rédaction soit en mesure de désigner les journalistes habilités à couvrir telle ou telle autre manifestation.
Le Secrétaire Général de Jed, Tshivis Tshivuadi a, pour sa part proposé la mise en place des identifiants tels que des gilets ou des brassards de manière à distinguer les journalistes au cours des manifestations.
« Il y a aussi un problème d’éthique et déontologie professionnelle, c’est à dire de la manière dont le journaliste doit se comporter sur le terrain. Ne pas être insolent vis à vis des forces de sécurité qui font leur travail, ne pas faire de choses dangereuses pour eux mêmes. Tous cela va être à la base de la séance de travail que nous allons avoir bientôt. Nous allons nous-mêmes nous concerter entre le Jed, le Csac, le ministère de la communication et médias pour que désormais, nous ne puissions pas faire le travail de manière désorganisée comme cela était le cas par le passé. Nous abordons bientôt une période de beaucoup de manifestations, des cérémonies aussi, puisque l’année prochaine, ce sera, l’année pré-électorale, il y aura beaucoup des marches et beaucoup de choses à faire, et les journalistes doivent se protéger à partir de maintenant » a conclu Jean Marie Kassamba.
Pour rappel, plusieurs cas de violations des droits humains étaient perpétrés sur les journalistes au cours de la marche organisée par Lamuka le 15 septembre 2021.
Au lendemain de cette marche des professionnels des médias ainsi que des activistes de droits de l’homme avaient signé une tribune dans les colonnes deJeune Afrique.
À travers cette tribune, les journalistes avaient fait remarquer qu’ils n’étaient ni les adversaires ni les amis du pouvoir public.