Rutshuru: le M23 pille l'hôpital général et le bureau du Conseil Territorial de la Jeunesse (CTJ)

Par Prehoub Urprus

Un climat de détresse a caractérisé toute la journée de ce jeudi 24 août 2023, dans plusieurs entités de la chefferie de Bwisha ,en territoire de Rutshuru. Cet état d'esprit ayant dominé la population locale est consécutive aux différentes exactions commises par les terroristes du M23 mercredi récent, dont le pillage de l'hôpital général de référence de Rutshuru et le bureau du Conseil Territorial de la Jeunesse (CTJ).

Dans la nuit de mercredi à ce jeudi 24 août, les rebelles rwandais ont systématiquement pillé l'Hôpital Général de référence de Rutshuru. Les pillards ont emporté le coffre-fort de cette structure sanitaire et même vandaliser puis vider la pharmacie.

Le même mercredi 23 août, rapportent des sources sûres, dix éléments M23/RDF à bord d'une jeep ont saccagé le bureau du Conseil Territorial de la Jeunesse de Rutshuru. Le président de cette structure juvénile qui confirme la nouvelle, indique que l'ennemi est parti avec tous les biens de cette organisation incluant les chaises modernes, matériels de sonorisation et de cuisine.

Par ailleurs dans la localité de Kalengera, plusieurs hommes armés en tenue civile ont été visibles au marché entraînant la timidité dans les activités commerciales. Jusqu'à présent, nul ne sait qui sont-ils et qu'est-ce qu'ils faisaient. Au même moment, plusieurs habitants de Tongo se sont déplacés vers Kalengera fuyant les combats entre les wazalendo et les M23 dans la nuit de mardi à mercredi.

Dans le groupement de Busanza, les envahisseurs de la RDC ont simultanément attaqué les différentes positions des résistants patriotes du Mouvement Populaire d'Autodéfense depuis le 14 août récent. Ces terroristes ont érigé leurs camps dans les villages de Katikinyange, Katibo et Kabarode.

Face à ces multiples exactions, la population ne sait plus à quel saint se vouer. Voilà pourquoi le Collectif des Victimes de l'Agression Rwandaise CVAR interpelle pour la énième fois le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités afin de libérer les territoires contrôlés par l'agresseur.