
Par Raphaël Kwazi
C’est depuis le 15 avril 2024 qu'une une vaste campagne écologique dénommée « Eklezia na Nkolo, to petola Kinshasa » a été lancée dans la capitale congolaise Kinshasa pour mettre fin à l’insalubrité. Jessy-Rock Tshimanga, ingénieur en pétrole et gaz et coordonnateur de cette campagne, a invité les autorités ecclésiastiques à sensibiliser leurs fideles sur la protection de l’environnement.
Selon ce serviteur de Dieu, invité du magazine Top Vert de Top Congo FM du 24 avril, l’Eglise doit faire du civisme environnemental pour sauver la vie de ses fidèles contre les maladies.
«Ça fait un temps que je ne cesse de constater comment la ville devient de plus en plus sale face à une Eglise impuissante par rapport à l’insalubrité. Raison pour laquelle la vision est née. Elle a commencé par sensibiliser les gens sur WhatsApp et autres. C’est delà que nous avons pensé réunir les gens autour de nous pour booster cette campagne à travers la ville. Cette idée est partie d’un constat. Pourquoi l’Église d’abord ? L’Église au sens propre du mot veut dire « Eklezia ». Cela veut dire l’assemblée ou le sénat. L’Église est l’institution la plus puissante au monde. Elle a en sa tête le chef, qui est Christ. Vous allez voir que l’évangile que Christ a laissé c’est l’évangile qui doit s’occuper de l’âme, du corps et de l’esprit. Mais l’Église de mon pays, celle de Kinshasa évidement c’est comme si on s’occupe seulement de l’esprit et nous avons laissé le corps. Un environnement sale impactera le corps et ce dernier tombera malade. Comment prêcherai-je ? Comment j’irais à l’église pendant que mon environnement est sale. En fait, c’est cette insensibilité de l’Église qui nous a poussés à mettre cette idée sur la table. Tout le monde regarde et personne n’agit. L’Eglise doit faire du civisme environnemental pour sauver la vie de ses fidèles contre les maladies», avait-il déclaré.
Pour Pepito Sakasaka, coordonnateur adjoint de cette campagne, leur équipe mettra en place certaines stratégies pour arriver à atteindre cet objectif de sensibilisation. Ils communiquent pour attirer l’attention de la population sur cette question.
«Parfois ça fait très mal de constater ce que nous voyons aujourd’hui. Il y a aucune commune qui est propre actuellement à Kinshasa. Donc, toutes les communes sont sales et ça nous dérange. Et on se dit mais pourquoi l’Église devrait se taire face à cette réalité ? Pourquoi l’Église ne communique pas assez ? Pourquoi l’Église ne sensibilise pas ? Alors on se dit, on doit quand-même attirer l’attention de nos autorités ecclésiastiques ou de nos fidèles parce qu’on estime que 80% ou 90 % des congolais sont des chrétiens. Alors si les chrétiens sont majoritaires et Kinshasa demeure sale, donc vous pouvez conclure à ma place. Alors on se dit, on doit communiquer et attirer l’attention de la population sur cette question » , avait-t-il indiqué.
Cette campagne durera pendant trois mois sur les réseaux sociaux et sur la place publique.