Tentative d'évasion à Makala : la NSCC et le RDDH-LC exigent l'interpellation de Jacquemain Shabani, de Constant Mutamba, du directeur de la prison et d'autres autorités compétentes !

Par Gratis Makabi

La NSCC -Nouvelle Société Civile Congolaise- et le RDDH-LC -Réseau des Défenseurs des Droits Humains et de Lutte Contre la Corruption- exigent l’interpellation de directeur du CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, et du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, ainsi que des responsables de services des renseignements civils et militaires, suite à la tentative d'évasion dans cette maison carcérale et le décès des prisonniers.

Dans un communiqué de presse, la NSCC et le RDDH-LC ont appris avec peine et douleur un bilan très lourd de 129 morts, dont 24 par balle, d’après les chiffres du Ministre de l’Intérieur, contrairement à ce qui a été annoncé dans la précipitation par le vice-Ministre de la Justice.

"Des cas des femmes violées ont été également signalés, lors de cette tentative d’évasion à la Prison Centrale de Makala, à Kinshasa, dans la nuit du 1er au 2 Septembre 2024", indique le communiqué. 

Pour toutes ces raisons, la NSCC et le RDDH-LC suggèrent l’ouverture d’une enquête indépendante, avec la présence active des défenseurs des droits l’homme et que toute la lumière soit faite ainsi que l’établissement de responsabilité, et l’interpellation du Directeur de la prison, du Ministre de la Justice et Garde des Sceaux et du Ministre de l’Intérieur, ainsi que des responsables des services des renseignements civils et militaires, afin que tous les responsables de ce carnage et auteurs de cette évasion d’une rare cruauté soient déférés devant la justice.

Pour rappel, le bilan provisoire de la tentative d'évasion fait état de 129 personnes décédées, dont 24 par balles. C'est le Vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur et Sécurité, Jacquemain Shabani, qui l'a livré à l'issue de la réunion de crise tenue lundi 02 septembre, avec les responsables des services de défense et de sécurité.

Ce nombre de décès, d'après le VPM de l'Intérieur, encore provisoire, fait suite après les tirs de sommation, "les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement. On dénombre également 59 blessés pris en charge par le Gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées".