
Par Don Benjamin Makolo
À travers un communiqué de presse, le mouvement citoyen pour la défense de la Mère-Patrie dénommé PONA EKOLO, par le biais de son secrétaire national, Benoît Ronsard Mutshipay, appelle les Kinois, en particulier, et toute la population congolaise, en général, à une prise de conscience du prix à payer en cas d'une guerre ouverte déclarée contre le Rwanda, qui appuie les rebelles de la coalition M23-AFC dans l'Est de la RDC -République démocratique du Congo-.
Dans son message, le secrétaire national de PONA EKOLO demande aux Kinois de soutenir plutôt le Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi, dans ses démarches de résolution pacifique des conflits dans l'Est du pays. «Les Kinois sont conscients de la guerre. Mais, seulement, ils ignorent le prix à payer pour arriver à bout de l'ennemi. C'est ce qui explique, d'ailleurs, la prolifération des messages épidermiques et incendiaires des pros X et pros Y sur les médias et les réseaux sociaux, pour s'entr'accuser, parce qu'on ne sait pas combien ça va nous coûter. Et tout le monde va dans le sens d'appuyer la guerre, sans savoir les conséquences économiques et socioculturelles de cette guerre. Donc, voilà pourquoi, le Mouvement Citoyen pour la Défense de la Mère-Patrie PONA EKOLO dit soutenir toute démarche du Président de la République, Son Excellence monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo tendant à résoudre ce conflit par des voies pacifiques», a-t-il déclaré.
Face à la question de résolution du conflit rwando-congolais, Benoît Ronsard Mutshipay rappelle les uns et les autres que la résolution des conflits implique toujours un dialogue franc et des concessions politiques dans tous les sens. «J'en profite pour rappeler à l'opinion que depuis que le monde est monde, aucune guerre n'est jamais finie sans résolution des conflits. Et d'ailleurs, qui dit résolution des conflits, dit concession politique. Ça veut dire, les deux parties au conflit doivent accepter de céder une partie de leurs avantages ou intérêts qu'ils étaient en train de rechercher. Cela, au prix de la cohésion et de la paix sociale», a renchéri Benoît Ronsard Mutshipay.
Le secrétaire national du mouvement citoyen PONA EKOLO précise en suite que cette situation de guerre rwando-congolaise ne concerne pas que les habitants de l'est, mais également du pays tout entier. «Nous rappelons également que cette guerre n'est pas dans la partie est de la RDC. Non, c'est faux. Si on nous dit ça, c'est un canular. La guerre est au Congo. C'est le Congo qui est agressé par le Rwanda. C'est ça le paradigme. C'est ça le narratif que nous devons exploiter. Voilà pourquoi, quand ça brûle à Goma, à l'Équateur, tout le monde est en ébullition, au Kongo-central, tout le monde est prêt à réagir. La guerre de Goma n'est nullement pas une affaire des swahiliphones, mais plutôt, une affaire de tous les quatre espaces linguistiques congolais», a-t-il conclu.
Rappelons, par ailleurs, qu'au vu des démarches déjà enclenchées par Kinshasa, à travers les instances internationales, dont le Conseil de sécurité de l'ONU -Organisation des Nations Unies-, le Conseil de Nations Unies pour le droit de l'homme, et même le dernier Sommet EAC-SADC, qui ont pris certaines mesures contre le Rwanda, prouve à suffisance la détermination du Gouvernement de la République démocratique du Congo et du Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à résoudre, par tous les moyens, la question de la crise dans la partie Est de la République.