Maï-Ndombe : l’Armée congolaise annonce la mort de trois combattants Mobondo dont un colonel décapité après des affrontements internes

Par Prehoub Urprus

Des combats ont éclaté dans la soirée du samedi 17 mai 2025, entre trois factions du groupe armé Mobondo, dans une ferme isolée proche du village de Kinsele, sur la Route nationale n°17, dans la province du Maï-Ndombe. Ce conflit interne, lié à des rivalités de leadership, a opposé une faction menée par un certain “Daddy” à une coalition regroupant les factions Satonge et B52.

Selon un communiqué officiel des FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo-, les échanges de tirs ont semé la panique, poussant plusieurs familles de combattants à fuir vers des localités voisines. Les forces loyalistes, déjà déployées dans la zone, dans le cadre des opérations de sécurisation, ont rapidement pris en charge ces civils, en majorité des femmes et des enfants.

Le bilan provisoire fait état de trois morts dans les rangs Mobondo, dont le colonel autoproclamé "Envouté alias B52", décapité lors des affrontements. La maison Karkos a été saccagée et des bétails ont été emportés par les assaillants.

Grâce à l’intervention des FARDC, le calme est progressivement revenu dans la zone. L’Armée signale également la reddition volontaire de certains éléments Mobondo, suite aux appels à la paix lancés par les autorités.

Cependant, plus de 700 ex-combattants Mobondo ayant quitté la brousse après les campagnes de sensibilisation de la RAD -Réserve Armée de la Défense- se trouvent actuellement dans les environs. En l'absence de sites d'accueil adaptés, certains se livrent à des tracasseries, vols et pillages au détriment des civils.

Les FARDC assurent qu’elles restent engagées à protéger la population, neutraliser toute menace et encadrer les ex- combattants, en vue de leur réinsertion. Des mesures urgentes sont en cours, pour restaurer l’ordre public et stabiliser les zones affectées.