Par Prosper Buhuru
Treize civils, dont trois enfants de moins de cinq ans, ont été tués, dans la nuit de samedi à dimanche 23 novembre 2025, lors d’une incursion d’insurgés dans le village de Nkana, à 75 kilomètres de Kinshasa, dans le territoire de Kwamouth (Maï-Ndombe). Les assaillants, identifiés comme des combattants Mobondo, ont attaqué ce village riverain du fleuve Congo vers trois heures du matin, profitant de la présence réduite des Forces de sécurité.
Armés de fusils AK-47, de calibre 12 et de machettes, les insurgés ont affronté le petit détachement des FARDC déployé sur place. L’Armée a neutralisé cinq d’entre eux au terme de plusieurs minutes d’échanges de tirs. Un militaire congolais a perdu la vie et un autre a été grièvement blessé.
En se retirant, les assaillants ont massacré treize villageois et incendié plusieurs habitations, provoquant un mouvement massif de population. Des habitants de Nkana et des localités voisines ont fui vers la commune de Maluku, à Kinshasa, tandis que d’autres ont traversé le fleuve pour se réfugier au Congo-Brazzaville. La navigation des balanières sur le fleuve Congo a également été perturbée par ces violences.
Le calme est revenu en matinée grâce à l’arrivée d’une unité des FARDC basée à Kwamouth cité. Le commandement des opérations Ngemba a présenté ses condoléances aux familles des victimes et assuré que des mesures sécuritaires renforcées ont été déployées. Les FARDC poursuivent actuellement les combattants Mobondo responsables de cette attaque.