
Par Serge Mavungu
Kinshasa s’apprête à replonger dans l’esprit du mythique Rumble in the Jungle. Cinquante ans après le légendaire combat entre Muhammad Ali et George Foreman, la capitale congolaise organise, sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi, une série d’événements culturels et sportifs, pour commémorer ce moment historique.
Figure centrale de cette célébration, Fally Ipupa promet une ambiance mémorable.
"Je suis impatient d’accueillir non seulement les artistes du monde, mais aussi le monde entier, afin de visiter mon pays, la République démocratique du Congo, le cœur de l’Afrique. Nous aurons la meilleure fête jamais organisée", a-t-il déclaré.
Du 12 au 14 septembre, un grand festival musical réunira des artistes de renom venus d’Afrique et des États-Unis, dans un esprit d’unité et d’hommage. La scène célébrera à la fois la créativité de la jeunesse congolaise et l’héritage musical des deux continents. L’idée est de faire revivre la ferveur culturelle qui avait entouré le combat de 1974.
Dans la foulée, un dîner de gala de charité sera organisé le 25 octobre, au profit de la Fondation Muhammad Ali, tandis que le 30 octobre, le stade Tata Raphaël portera officiellement un nouveau nom : Stade Ali–Foreman. Ce lieu symbolique accueillera ce soir-là un combat inédit entre deux figures majeures de la boxe contemporaine, marquant ainsi sa renaissance.
Pour Wyclef Jean, directeur artistique du projet, l'événement illustre la puissance de la culture : "La musique et le sport ont le pouvoir d’unir les gens. Ce festival est une célébration de cet esprit d’unité."
L’organisateur principal, Deo Kasongo, y voit aussi une façon de raviver la mémoire collective : "Renommer le stade et organiser ce festival, c’est perpétuer l’héritage de ce combat pour les générations futures."
Plus qu’une commémoration, cette initiative entend projeter Kinshasa au centre des échanges culturels et économiques, tout en saluant deux icônes mondiales qui ont marqué l’histoire du sport et des droits civiques.