Agression rwandaise dans l'est : La France réaffirme son soutien à la souveraineté de la RDC et appelle à la mise en œuvre de la résolution 2773 de l'ONU pour garantir la paix régionale

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Ambassadeur et Représentant permanent auprès de l'ONU, Jérôme Bonnafont. [photo d'illustration]
Ambassadeur et Représentant permanent auprès de l'ONU, Jérôme Bonnafont. [photo d'illustration]

Par la Rédaction 

Lors de la session du Conseil de sécurité de l’ONU, ce jeudi 27 mars, la France a, une nouvelle fois, exprimé sa profonde préoccupation face à la situation sécuritaire et humanitaire qui frappe l'est de la RDC -République démocratique du Congo-, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. C'est au nom de son Ambassadeur et Représentant permanent auprès de l'ONU, Jérôme Bonnafont, que la France a réaffirmé son engagement à soutenir la paix et la stabilité dans cette région en proie à des violences persistantes.

La France a souligné l’ampleur de la situation tragique que subissent les populations de l’Est de la RDC. En effet, Jérôme Bonnafont a insisté sur les souffrances continues des civils du Nord et du Sud-Kivu, exacerbées par les actions du groupe armé M23, soutenu par les forces de défense du Rwanda, mettant en lumière les violences des groupes armés, l’instabilité chronique et la prédation des ressources naturelles qui gangrènent cette région depuis plusieurs décennies.

"Nous mesurons la gravité de la situation sécuritaire et humanitaire que continue d'endurer la population du Nord et du sud Kivu, accentuée par la conduite du M23 avec le soutien et la participation des forces de défense du Rwanda, une nouvelle fois. En 3 décennies des conflits, l'est de la RDC est en proie à des violences des groupes armés, à l'instabilité chronique, et à la prédation des ressources naturelles. Cette situation nous oblige", a déclaré l'ambassadeur de la France.

La France a également rappelé que ce contexte de guerre et de souffrance nécessite une action immédiate de la Communauté internationale. "Un mois après l’adoption de la résolution 2773, il est de la responsabilité de ce Conseil de maintenir son implication en faveur de la paix et de la sécurité en République Démocratique du Congo", a ajouté Bonnafont, appelant à un engagement renforcé des membres de l'ONU.

Paris a appelé a un cessez-le-feu respecté par toutes les parties prenantes. Jérôme Bonnafont a clairement indiqué que la conclusion d’un cessez-le-feu durable est "au sommet des priorités", pour sortir la région de l’impasse actuelle. "Le cessez-le-feu doit être mis en œuvre pour que les combats cessent de peser sur les populations de l’Est de la RDC", a-t-il précisé.

Soutenant activement les processus régionaux, la France a réaffirmé son appui aux initiatives de la SADC -Communauté de développement de l'Afrique australe- et de l'EAC, sans oublier l'importance des pourparlers tenus à Doha. La France a, en outre, soutenu le processus de Luanda et de Nairobi, deux initiatives régionales visant à encourager un dialogue constructif entre les parties en conflit.

L'Hexagone a également salué l'engagement de l’Angola, et, en particulier, de son président João Lourenço, pour ses efforts inlassables, en vue de promouvoir le dialogue et d’établir les bases d’une solution négociée au conflit. Jérôme Bonnafont n'a pas manqué de souligner que l’Angola joue un rôle crucial dans la recherche d’une solution pacifique en RDC. "Je salue également l'engagement de l'Angola et son président João Lourenço, qui a œuvré sans relâche à promouvoir le dialogue et définir les paramètres concertés d'une solution négociée", a-t-il déclaré.

L'Ambassadeur de la France a réaffirmé l'engagement sans faille de la France en faveur de la souveraineté de la RDC. "La France poursuivra son engagement en faveur de la souveraineté de la RDC et en faveur de la paix dans la sous-région", a conclu Jérôme Bonnafont, soulignant l'importance de soutenir la RDC dans sa quête de paix et de stabilité, tant sur le plan régional qu’international.

Jeudi 27 mars 2025 - 21:19